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Maladie cardiaque - Le syndrome X, le prochain fléau ?

Publié le 21 octobre 2014 à 14:41 / Mis à jour le 21 mai 2019 à 17:45

QU’EST-CE QUE LE SYNDROME MÉTABOLIQUE ?


Le syndrome métabolique, qu’on nomme parfois syndrome X ou syndrome d’insulinorésistance, est désormais reconnu comme une maladie. Il représente en fait une combinaison de perturbations occasionnées principalement par un surplus de graisse. On considère qu’une personne souffre du syndrome métabolique lorsqu’elle présente au moins 3 des 5 éléments (facteurs de risque) suivants :


1. obésité abdominale : tour de taille supérieur à 102 cm (40 pouces) pour les hommes et à 88 cm (35 pouces) pour les femmes;

2. résistance à l’insuline : glycémie à jeun (taux de sucre à jeun) plus élevée que 6,1 mmol/L;

3. triglycérides sanguins élevés : plus élevés que 1,69 mmol/L;

4. cholestérol HDL bas (« bon cholestérol »;) : inférieur à 1,04 mmol/L pour les hommes et à 1,29 mmol/L pour les femmes;

5. haute pression : supérieure à 130/85 mm Hg.


Les personnes atteintes du syndrome métabolique échappent souvent à l’attention des professionnels de la santé, ne semblant pas avoir de problèmes si on regarde chaque facteur de risque individuellement. Pour chacun, la personne se trouve dans une zone grise, une situation qui ne nécessiterait pas nécessairement une intervention médicale.


Le surplus de poids serait le principal coupable. En général, les gens consomment trop de calories et n’en dépensent pas assez, ce qui entraîne un surplus de poids. Le corps humain n’a pas été conçu pour travailler assis à un bureau 8 heures par jour! Il demande encore que nous bougions beaucoup, mais notre style de vie nous le permet de moins en moins.


LE SYNDROME X EST-IL DANGEREUX?


Obésité abdominale : Les graisses accumulées au niveau du ventre modifient la façon dont l’organisme transforme les gras. En effet, les graisses abdominales fabriquent et libèrent des acides gras libres qui contribuent à augmenter la pression sanguine, à favoriser la formation de caillots sanguins pouvant bloquer des vaisseaux sanguins et à gêner le travail de l’insuline. Ces perturbations augmentent les risques de souffrir de diabète, d’accident vasculaire cérébral (AVC) ou de faire une crise cardiaque (infarctus).


Résistance à l’insuline : L’insuline est une substance fabriquée par le pancréas. On pourrait la comparer à une clé qui peut ouvrir les portes des cellules pour y laisser entrer le sucre qui circule dans le sang. En d’autres mots, elle permet aux cellules du corps d’utiliser le sucre contenu dans le sang comme carburant.


La résistance à l’insuline apparaît lorsque les cellules deviennent insensibles à l’action de l’insuline. Des quantités normalement suffisantes d’insuline n’arrivent plus à faire entrer le sucre dans les cellules. Le corps réagit donc en fabriquant encore plus d’insuline. Avec le temps, les cellules répondent de moins en moins à l’insuline. Le sucre s’accumule alors dans le sang. Bien souvent, la résistance à l’insuline évolue en diabète de type 2, une maladie chronique qui peut s’accompagner de complications graves, notamment problèmes cardiaques ou visuels, insuffisance rénale et même amputations.


Triglycérides élevés : Les triglycérides sont des particules graisseuses qui circulent dans le sang et qui sont mis en réserve dans certains tissus. Ils constituent la principale réserve d’énergie du corps. On sait qu’une trop grande quantité de triglycérides en circulation est dommageable et prédispose aux maladies cardiovasculaires. Une quantité élevée de triglycérides dans le sang est généralement attribuable à une mauvaise maîtrise du diabète, à une consommation trop élevée d’alcool et de sucres ou à un surplus de poids corporel.


Faibles taux de cholestérol HDL : L’obésité abdominale tend à abaisser les taux de cholestérol-HDL, aussi appelé « bon cholestérol ». Le cholestérol-HDL semble avoir un effet protecteur contre les maladies cardiovasculaires, mais seulement s’il est présent en quantité suffisante dans le sang : plus de 1,0 mmol/L chez les hommes et de 1,3 mmol/L chez les femmes.


Haute pression : Les perturbations du syndrome métabolique sont nocives pour les vaisseaux sanguins. En effet, ces perturbations contribuent à rendre la paroi des vaisseaux plus rigides. Le sang passe alors moins bien et le coeur doit pomper plus fort. La haute pression est très dangereuse pour tout le corps humain et elle est associée à plusieurs maladies, comme certaines maladies cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) et l’insuffisance rénale.


Formation de caillots sanguins : Les perturbations du syndrome métabolique entraînent aussi la formation de caillots de sang qui peuvent bloquer les vaisseaux sanguins et provoquer des crises cardiaques et des AVC.


LE SYNDROME MÉTABOLIQUE, UN PROBLÈME DE SOCIÉTÉ IMPORTANT


Actuellement, on estime que 20 à 30% de la population occidentale adulte en est atteinte. Malheureusement, beaucoup d’entre elles l’ignorent. Cette maladie en progression entraîne aussi des conséquences graves. Elle peut en effet doubler, et même tripler, le risque de développer une MCV comme une crise cardiaque ou un AVC.


Les jeunes ne sont pas épargnés par le syndrome métabolique. Les données indiquent que près du tiers des adolescents ayant un surplus de poids en seraient atteints.


COMMENT RÉDUIRE LES RISQUES DE COMPLICATIONS ASSOCIÉES AU SYNDROME MÉTABOLIQUE?


Comme le surplus de poids est la cause principale de cette maladie, la pierre angulaire du traitement demeure la perte de poids. Même une perte de poids modeste (5 à 10 % du poids corporel initial) peut avoir des effets bénéfiques sur toutes les complications du syndrome métabolique. Elle permet entre autres d’augmenter les niveaux de cholestérol HDL (le « bon cholestérol »), de diminuer les taux de triglycérides, d’abaisser la pression et de diminuer la résistance à l’insuline.


En modifiant certaines habitudes de vie, il est possible de perdre du poids de façon durable et d’améliorer grandement sa santé.


Alimentation saine L’atteinte et le maintien d’un poids santé passent avant tout par une saine alimentation. La clé est d’augmenter la consommation de fruits, de légumes et produits de grains entiers. Il faut également privilégier les poissons, les volailles et les produits laitiers faibles en gras. On recommande de réduire au minimum sa consommation de gras saturés et trans : on leur préfère les matières grasses polyinsaturées qu’on retrouve notamment dans les huiles d’olive et de canola. Apprenez à lire les étiquettes des aliments préparés; vous serez parfois surpris de ce que ces aliments renferment.


Il faut consommer l’alcool avec modération, car celui-ci peut faire augmenter les taux de triglycérides dans le sang lorsqu’il est consommé en trop grande quantité. Une femme ne devrait pas prendre plus de 9 consommations par semaine, et un homme pas plus de 14 par semaine.


Activité physique L’activité physique est tout aussi importante qu’une alimentation équilibrée. Elle a des effets bénéfiques sur toutes les composantes du syndrome métabolique et aide à maintenir à long terme la perte de poids.


Pas besoin de devenir un athlète! Apprenez plutôt à bouger : allez promener votre chien, prenez les marches plutôt que l’ascenseur, stationnez votre auto un peu plus loin ou descendez de l’autobus un arrêt avant le vôtre et marchez le reste du trajet. Choisissez des activités qui vous plaisent et intégrez-les à votre quotidien.


Il n’y a pas de recette miracle pour perdre du poids. Les calories en trop ne s’évaporent pas; à force de s’accumuler, elles entraînent plutôt une prise de poids. La seule solution pour perdre du poids consiste donc à brûler plus de calories que vous n’en consommer. Les changements à l’alimentation doivent donc être associés à une augmentation du niveau d’activité physique pour permettre une perte de poids.


Le tabac augmente les problèmes associés au syndrome métabolique. Il fragilise la paroi des vaisseaux sanguins exposant les fumeurs à un risque plus élevé de crise cardiaque, d’accident vasculaire cérébral (AVC), d’angine et d’athérosclérose. L’abandon du tabagisme est toujours bénéfique pour la santé, peut importe le nombre de cigarettes fumées par jour et le nombre d’année de tabagisme.


Il n’est jamais trop tard pour apporter des changements à vos habitudes de vie. Tout le monde peut en bénéficier, peu importe votre âge et votre état de santé. Toutefois, si vous désirez apporter plusieurs changements à vos habitudes de vie, faites-le graduellement, un à la fois. Si vous faites trop de changements en même temps, vous risquez de vous décourager. Par ailleurs, si vous souffrez d’une maladie chronique, consultez vos professionnels de la santé avant d’entreprendre des changements. Ils pourront vous aider à déterminer quelles modifications seront les plus bénéfiques et les mieux adaptées à votre état de santé.


Faites-vous un cadeau cette année, prenez votre santé en main!

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