Certains facteurs de risque de l’accident vasculaire cérébral sont modifiables
Une pression sanguine élevée est un important facteur de risque pour l’accident vasculaire cérébral (AVC), mais même les personnes dont la pression sanguine est normale peuvent subir un tel événement. Des chercheurs ont identifié d’autres déterminants de la survenue de ce trouble vasculaire qui apporte des séquelles neurologiques parfois débilitantes. L’AVC constitue la quatrième cause de décès au Canada, causant 16 000 victimes annuellement.
Un AVC affecte les artères qui circulent vers et à l’intérieur du cerveau. Il survient lorsque les vaisseaux sanguins transportant l’oxygène et les nutriments au cerveau sont bloqués par un caillot ou éclatent. Lorsque cette situation se produit, le cerveau ne peut obtenir l’oxygène et les nutriments essentiels à son fonctionnement et il commence à mourir. Les effets d’un AVC dépendent principalement de l’endroit de l’obstruction et de l’étendue du tissu cérébral affectée. La paralysie d’un côté du corps, des pertes de mémoires, des troubles de vision ou d’élocution sont quelques-unes des conséquences possibles de ce trouble vasculaire.
Bonne nouvelle : certains de ces facteurs de risque sont modifiables, ce qui signifie que les patients peuvent réduire potentiellement leur risque de subir un AVC en changeant leurs habitudes de vie. Le tabagisme et l’obésité sont deux facteurs de risque importants qui ont été identifiés.
Les chercheurs ont suivi plus de 28 000 personnes durant six ans pour déterminer les facteurs de risque de l’AVC. Durant cette période, 466 sujets ont subi un AVC. La plupart d’entre eux avaient une pression sanguine élevée, mais 12 % présentaient une pression sanguine normale, définie comme moins de 140/90 mmHg. En plus de l’hypertension, les autres facteurs de risque identifiés étaient l’âge avancé, le tabagisme, l’obésité, les maladies cardiaques et les ulcères d’estomac.
Pourquoi les ulcères d’estomac seraient-ils liés aux accidents vasculaires cérébraux? Les scientifiques émettent l’hypothèse que cette relation serait attribuable à la bactérie Helicobacter pylori. Ce pathogène est fréquemment la cause des ulcères peptiques et il a aussi été lié aux plaques formées dans les vaisseaux sanguins. Puisque l’infection au Helicobacter pylori est traitable, cette relation pourrait avoir des conséquences cliniques importantes. Les recherches se poursuivent à ce sujet.