Obèse, moi?
Il est bien connu que nous sommes souvent de mauvais juges pour nous-mêmes. Une étude sur la perception du poids corporel en est un bon exemple.
L’obésité est un grave problème de santé publique en pleine croissance. Au Canada, le taux d'obésité chez les adultes de 20 à 64 ans est de 14,9 %, et il a plus que doublé au cours des deux dernières décennies. Par ailleurs, près du tiers des Québécois présenteraient un surpoids.
L’obésité augmente le risque de souffrir de plusieurs maladies chroniques, dont le diabète, diverses maladies cardiovasculaires, l’hypertension et l’arthrose. Elle engendre donc des coûts sociaux astronomiques.
Or, la plupart des personnes obèses seraient aveugles quant à leur problème de poids. En effet, une étude rapporte que seulement 15 % des obèses se considèrent comme tels. À l’opposé, 71 % des personnes ayant un poids santé et 73 % de celles présentant de l’embonpoint se sont correctement classées. Cette perception erronée de l’obésité peut être mortelle, considérant les conséquences auxquelles s’exposent les personnes atteintes. Ainsi, lorsqu’un obèse ne se perçoit pas ainsi, il est fort probable qu’il ne portera pas attention aux messages de santé publique à propos des conséquences néfastes liées à son état.
Les résultats de cette étude s’appuient sur le calcul de l’indice de masse corporelle (IMC – le poids en kilogrammes divisé par le carré de la taille mesurée en mètre). On considère qu’un IMC situé entre 20 et 24,9 correspond à un « poids santé », entre 25 et 29,9 on parle d’embonpoint et au-delà de 30 il s’agit d’obésité. Bien que l’IMC soit une mesure imparfaite, car elle ne tient pas compte de la composition corporelle, elle permet tout de même d’avoir une bonne appréciation de notre poids par rapport au « poids santé ».
Si votre poids vous préoccupe, n’hésitez pas à en discutez avec votre pharmacien ou votre médecin.