Aspirine : cesser un traitement pourrait être dangereux
Les résultats d’une étude démontrent qu’il peut être dangereux pour les patients cardiaques de cesser leur traitement à l’aspirine.
Une récente étude française a découvert que chez les patients cardiaques, l’arrêt d’un traitement à l’aspirine serait risqué puisqu’il pourrait précipiter un événement cardiaque, comme un infarctus du myocarde (crise cardiaque) ou une crise d’angine.
Le traitement à l’aspirine est recommandé chez les patients qui ont certaines maladies cardiaques car elle éclaircit le sang et contribue ainsi à empêcher qu’un blocage ne survienne dans les vaisseaux sanguins du coeur. Les bénéfices d’un tel traitement sont largement reconnus. Or, les effets de l’arrêt du traitement ont été très peu étudiés.
C’est ce qui a poussé l’équipe de chercheurs à analyser plus de 1 200 cas de patients ayant été hospitalisés pour des problèmes cardiaques. Les chercheurs ont ainsi découvert que 51 patients (4,1% des cas) avaient cessé leur traitement à l’aspirine dans les jours précédant leur hospitalisation.
Les principales raisons ayant motivé l’arrêt du traitement sont des chirurgies mineures, un traitement chez le dentiste, des saignements ou un manque d’adhésion au traitement de la part du patient.
Selon l’auteur, les résultats sont significatifs et démontrent clairement que l’arrêt d’un traitement à l’aspirine peut être dangereux.
Pourtant, plusieurs professionnels de la santé recommandent encore aux patients qui se préparent à une intervention chirurgicale ou dentaire de cesser leur traitement à l’aspirine afin de prévenir les saignements excessifs. Selon l’auteur, cette étude devrait rappeler à tous les professionnels de la santé que l’arrêt d’un traitement à l’aspirine ne devrait pas être recommandé et que d’autres alternatives devraient être envisagées. Il demeure toutefois recommandé de mentionner au médecin ou au dentiste avant l’opération qu’on prend de l’aspirine. L’étude rappelle également aux patients l’importance d’adhérer fidèlement à leur traitement à l’aspirine.