L’ecstasy est-elle responsable de la dépression?

L’ecstasy est souvent associée à l’émergence du mouvement musical techno et aux party rave. Or, même si ce courant s’est un peu affaibli, l’ecstasy, elle, demeure bien d’actualité. Cette drogue récréative est encore couramment employée par les fêtards pour les aider à danser durant toute la nuit. La consommation de cette pilule serait toujours en pleine progression à travers le monde, le Québec ne faisant malheureusement pas exception. L’ecstasy, ou MDMA, est un dérivé des amphétamines, un groupe de substances qui se caractérisent par leurs propriétés stimulantes. Cette drogue détend, réduit les inhibitions, augmente le niveau d’énergie et provoque un sentiment d’euphorie tout en supprimant la faim, la fatigue et la douleur. L’ecstasy se présente généralement sous la forme de comprimés de couleurs et de formes diverses sur lesquels sont souvent gravés des motifs variés et ludiques. Un des problèmes majeurs de l’ecstasy, comme celui de plusieurs autres drogues, est que la substance est mélangée avec plusieurs autres produits, augmentant du coup le risque d’effets indésirables. Par ailleurs, les doses de MDMA par comprimé sont très variables (12 à 131 mg), ce qui affecte évidemment les effets du produit. L’usage de l’ecstasy provoque à court terme une déshydratation de l’organisme et une hausse de la température corporelle qui peuvent passer inaperçues pour le consommateur Ces effets peuvent être mortels. Il est donc important de boire régulièrement de petites quantités de liquide non alcoolisé, d’uriner fréquemment et de prendre des périodes de repos régulières si l’on a ingéré cette substance. L’ecstasy peut aussi entraîner des troubles du rythme cardiaque, de l’hypertension artérielle et divers autres troubles cardiovasculaires. Ces problèmes peuvent être sérieux chez les personnes prédisposées.

Une consommation régulière et fréquente amène certains usagers à maigrir et à s’affaiblir. Leur humeur devient aussi instable, entraînant parfois des comportements agressifs. L’ecstasy a longtemps été accusée de causer de la dépression et de l’anxiété. Or, de nouvelles données suggèrent que cette drogue ne ferait souvent qu’exacerber des symptômes dépressifs que la personne présente déjà. En outre, des Néerlandais qui se sont penchés sur le sujet pensent que les jeunes qui souffrent de dépression sont plus susceptibles d’essayer les drogues en vieillissant pour tenter de se sentir mieux. Ces chercheurs ne nient pas que l’ecstasy cause parfois la dépression, mais ils affirment que dans la plupart des cas, cette substance ne fait qu’augmenter un risque de troubles mentaux déjà élevé, d’où l’importance de la prévention chez les enfants et les adolescents.