Le sommeil pour combattre l’obésité
Une bonne nuit de sommeil ne vous permettrait pas seulement de « recharger vos batteries »; : elle contribuerait aussi au maintien d’un poids santé. Pour en arriver à ces conclusions, des chercheurs américains ont suivi un groupe de près de 70 000 femmes durant 16 ans, recrutées dans le cadre d’une importante étude sur la santé des infirmières. Il s’agit là de la plus importante étude à avoir évalué les effets des habitudes de sommeil sur le gain de poids à long terme
Une bonne nuit de sommeil ne vous permettrait pas seulement de « recharger vos batteries »; : elle contribuerait aussi au maintien d’un poids santé. Pour en arriver à ces conclusions, des chercheurs américains ont suivi un groupe de près de 70 000 femmes durant 16 ans, recrutées dans le cadre d’une importante étude sur la santé des infirmières. Il s’agit là de la plus importante étude à avoir évalué les effets des habitudes de sommeil sur le gain de poids à long terme.
Les chercheurs ont observé que les oiseaux de nuit pesaient en moyenne près de 2,5 kilogrammes de plus que leurs consoeurs au début de l’étude, le fossé s’élargissant même de 0,75 kilogramme dix ans plus tard. Par ailleurs, les femmes qui dormaient cinq heures ou moins par nuit avaient un risque 33 % plus élevé de prendre 15 kilogrammes (33 livres), comparé aux bonnes dormeuses. Ces chiffres peuvent sembler anodins, mais il faut savoir que même une légère augmentation de la masse corporelle accroît le risque de souffrir de maladies telles le diabète ou l’hypertension artérielle.
Malheureusement, les scientifiques n’ont pas d’explication claire pour justifier cette trouvaille. Certains pensent qu’en demeurant éveillées plus longtemps, les femmes auraient du coup plus d’occasions de succomber aux grignotines. Des études antérieures avaient en outre démontré qu’après seulement quelques jours de restrictions du sommeil, une modification de la sécrétion de l’hormone qui contrôle l’appétit rend les gens plus affamés, ce qui expliquerait que les personnes qui dorment peu mangent davantage. Toutefois, d’après les données recueillies auprès de ces infirmières américaines, celles qui dormaient moins mangeaient aussi moins et bougeaient autant que les autres. Il semble donc qu’il faut chercher une autre explication au gain de poids observé lors de privation du sommeil.
Certains croient que les personnes qui dorment moins subiraient des changements hormonaux qui font qu’elles brûleraient moins de calories au repos. Plus fatiguées, elles seraient peut-être aussi moins portées à s’engager dans des activités sportives et à s’affairer considérablement au cours de la journée. Cette étude renforce donc l’importance accordée aux bonnes nuits de sommeil pour le maintien de la santé générale, mais aussi d’un poids santé.