Les pères anxieux accentueraient la douleur des mères lors de l’accouchement
D’après une récente étude, l’anxiété des pères pourrait amplifier la douleur ressentie par les mères lors d’une césarienne. Des chercheurs ont noté que le niveau de peur et d’anxiété ressenti par les mères était plus susceptible d’être élevé si leur partenaire était également anxieux. On s’intéresse au niveau d’anxiété des mères puisque l’on sait qu’un niveau d'appréhension élevé ralentit la récupération après l’accouchement par césarienne.
Cette étude britannique a porté sur 65 femmes dont l’accouchement par césarienne était prévu. Parmi elles, 61 avaient choisi leur conjoint pour les accompagner. Les femmes et leur partenaire étaient questionnés avant, pendant et après l’accouchement à propos de leurs craintes, leurs attentes et leur expérience. Le niveau de douleur des femmes était aussi estimé avant, pendant et immédiatement après la procédure. Les résultats suggèrent que ce sont les femmes qui avaient les attentes les plus négatives avant l’opération qui ressentent le plus de douleur après la césarienne. Les scientifiques qui ont effectué l’étude affirment que la douleur durant une césarienne est habituellement mieux maîtrisée que durant une naissance par voie vaginale, bien que la procédure ne soit pas exempte de toute souffrance.
Il n’est pas déraisonnable pour le père de ressentir de l’anxiété par rapport à la césarienne. Les chercheurs croient par ailleurs que les pères devraient être mieux préparés à la possibilité d’un tel accouchement durant les cours prénataux.
Les partenaires de naissance, le plus souvent les pères, jouent un rôle d’accompagnateur important durant l’accouchement. Toutefois, assister à la naissance de son enfant n’est pas une obligation. Si le père ne se sent pas capable d’affronter cette situation, mieux vaut déléguer cet accompagnement à une autre personne chère afin de ne pas stresser davantage la femme. Si le père désire être présent à l’accouchement pour supporter sa compagne, il est probablement la personne la mieux placée pour accomplir ce rôle. Cette étude renforce l’importance d’une bonne communication entre les partenaires avant et durant la grossesse afin que les deux soient bien préparés à la réalité de la naissance.