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Alimentation - Des gras Ô combien MÉGA-bénéfiques!

Publié le 21 octobre 2014 à 14:41 / Mis à jour le 21 mai 2019 à 17:37

L’intérêt pour les acides gras essentiels s’est manifesté lorsqu’on s’est penché sur la santé des peuples inuits et japonais. En effet, le taux de mortalité par maladie cardiovasculaire dans cette population est bien inférieur à celui des Nord-Américains, même si leur alimentation est nettement plus riche en matières grasses que la nôtre. Toutefois, les gras de poisson, de phoque ou de baleine (soit ceux consommés en grande majorité par les Inuits et les Japonais) sont très riches en acides gras essentiels, contrairement à ceux qui composent notre alimentation.


Ces acides gras sont dits essentiels parce que le corps humain ne peut pas les fabriquer lui-même; il faut donc se les procurer par l’alimentation ou les suppléments. De manière générale, les acides gras essentiels contribuent au bon fonctionnement de plusieurs systèmes de l’organisme. Ils sont divisés en trois classes, les oméga-3, les oméga-6 et les oméga-9. Alors que le corps produit tous les oméga-9 dont il a besoin, les omégas-3 et 6, eux, doivent provenir de l’alimentation.


LES OMÉGA-3


Les oméga-3 sont les acides gras qui sont les plus bénéfiques pour le corps humain. Ils interviennent dans de nombreux processus afin de maintenir l’intégrité de plusieurs systèmes. Entre autre, ils contribuent au contrôle de la pression artérielle, au maintien de l’élasticité de la paroi des vaisseaux sanguins ainsi qu’à la fabrication et la réparation des membranes des cellules. Ils contribuent aussi au fonctionnement du système nerveux et à la régulation des réactions inflammatoires et allergiques.


Il existe trois acides gras essentiels de la classe des oméga-3 : l’acide alpha-linolénique (ALA), l’acide eicosapentanoïque (EPA) et l’acide docosahexanoïque (DHA).


L’acide alpha-linolénique (ALA) L’ALA sert de précurseur aux autres acides gras oméga-3, l’EPA et le DHA. Les sources de l’ALA sont surtout végétales : on le retrouve dans les graines et les huiles de lin et de chanvre ainsi que dans les huiles de canola et de soya. Selon les recommandations canadiennes, l’alimentation quotidienne devrait comporter un minimum de 1,1 gramme pour les femmes et de 1,6 gramme pour les hommes. Par exemple, cette quantité représente environ deux cuillerées à thé de graines de lin broyées, un quart de tasse de noix de Grenoble ou une cuillerée à table d’huile de canola. Par ailleurs, notez qu’un oeuf enrichi en oméga-3 comble plus du quart des besoins quotidiens en oméga-3 (sous forme d’ALA).


L’acide eicosapentanoïque (EPA) et l’acide docosahexanoïque (DHA) L’EPA et le DHA jouent un rôle dans la santé cardiovasculaire, la régulation des processus inflammatoires, le développement du cerveau et de la rétine de l’oeil ainsi que dans la formation des spermatozoïdes chez l’homme. Ces deux acides gras peuvent être fabriqués par le corps à partir de l’ALA, mais leur source principale demeure la chair de certains poissons gras comme le thon, le saumon, le hareng ou le maquereau. Il est conseillé de consommer de 0,3 à 0,5 gramme par jour d’EPA et de DHA en plus d’un apport suffisant en ALA ou encore 1,3 gramme d’oméga-3 d’origine marine par jour. Ceci représente par exemple 70 grammes de saumon de l’atlantique frais ou encore 120 grammes de thon en conserve. Vous pouvez aussi prendre des suppléments d’huile de poisson vendus en pharmacie. Consultez votre pharmacien pour obtenir plus d’information à ce sujet.


LES OMÉGA-6


Les acides gras oméga-6 sont aussi bénéfiques pour la santé, mais lorsqu’ils sont consommés en excès, certains d’entre eux peuvent vous prédisposer à souffrir de certaines maladies inflammatoires (telles l’asthme, l’arthrite et l’eczéma). Néanmoins, les oméga-6 jouent un rôle important dans la protection du coeur et des vaisseaux sanguins, dans le bon fonctionnement du système nerveux et des fonctions immunitaires ainsi que dans la régulation des réactions inflammatoires et allergiques. Il existe plusieurs types d’acides gras oméga-6 et on les retrouve en abondance dans l’alimentation occidentale, par exemple dans les huiles de maïs, de soya et de tournesol ainsi que dans les jaunes d’oeuf et les gras d’origine animale. Il n’est habituellement pas nécessaire de prendre un supplément d’acide gras oméga-6, étant donné leur présence souvent excessive dans l’alimentation nord-américaine.


UN ÉQUILIBRE FIN


Même s’ils contribuent à votre santé, une consommation excessive d’acides gras oméga-6 peut nuire au travail des oméga-3. Pour pouvoir tirer le maximum de bénéfices de ces deux classes d’acides gras, il faudrait que le rapport de consommation oméga-6/oméga-3 soit de 1 à 4 pour 1. Toutefois, on estime que ce rapport se situe plutôt entre 10 et 30 pour 1 dans l’alimentation typique occidentale, ce qui signifie que nos sources alimentaires d’oméga-3 ne sont pratiquement pas exploitées et ce, à cause d’une consommation excessive en oméga-6. Certains experts suggèrent que le seul rétablissement de cet équilibre dans notre alimentation pourrait réduire de façon importante le taux de maladies cardiovasculaires et inflammatoires dans la population nord-américaine.


Des changements simples à votre alimentation pour augmenter votre apport en oméga-3 peuvent avoir un impact réel sur votre santé globale. Voyez-y dès aujourd’hui!

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