Contraception - Bien protégés pour aimer
Si vous ne désirez pas concevoir d’enfant dans un avenir rapproché et que vous souhaitez garder de vos soirées romantiques le meilleur des souvenirs, il importe de prévoir un moyen de contraception efficace avec votre partenaire. N’oubliez pas qu’il ne suffit que d’un seul oubli pour qu’une grossesse ne vienne bouleverser vos projets à moyen terme! Sans oublier le risque de contracter une infection transmise sexuellement (ITS)!
En matière de moyens de contraception, le choix ne manque pas. Il est important de bien s’informer afin de faire un choix judicieux.
1. Les moyens de contraception physiques
Les moyens de contraception physiques ont la propriété de créer une barrière aux spermatozoïdes qui empêche leur union avec un ovule, prévenant par le fait même une grossesse. Parmi les divers produits offerts, on compte les condoms pour homme et pour femme, l’éponge contraceptive, la cape cervicale, le diaphragme et le contraceptif Lea.
Le condom pour homme est probablement le contraceptif le plus connu : il se présente sous la forme d’une gaine de latex ou de polyuréthane que l’on déroule sur le pénis en érection. Il agit en empêchant toute sécrétion provenant du pénis d’entrer en contact avec le vagin. Les condoms sont abordables (environ 0,50 $ par condom), faciles à utiliser et efficaces (jusqu’à 97 % avec une utilisation optimale). Lorsqu'ils sont utilisés tel que recommandés, ils confèrent une meilleure protection contre le sida et les autres IST que toute autre méthode contraceptive. Ils ont toutefois leurs limites puisqu’ils ne protègent que les régions de peau qu’ils recouvrent. Ainsi, une lésion d’herpès ou un condylome situés ailleurs que sur le pénis ou dans le vagin peuvent mener à la contamination du partenaire, par exemple. Les condoms avec spermicides ne sont plus recommandés, car ils n’offrent pas de protection supplémentaire.
Le condom pour femme est une gaine de polyuréthane que l’on insère dans le vagin avant la relation sexuelle. Il joue sensiblement le même rôle que le condom masculin, mais il s’avère plus dispendieux à l’achat (environ 3 $ par condom) et son efficacité est légèrement plus faible (taux d’échec d’environ 5 %).
L’éponge contraceptive jetable allie un moyen contraceptif physique à un moyen chimique, car en plus de couvrir le col de l’utérus, elle contient un spermicide. Elle peut être insérée dans le vagin jusqu’à six heures avant la relation sexuelle et devrait être maintenue en place au moins six heures après la relation. On recommande d’utiliser aussi un condom, en plus de l’éponge contraceptive, pour prévenir la transmission d’ITS.
La cape cervicale, le diaphragme et le contraceptif Lea sont trois moyens contraceptifs similaires : ce sont des calottes en latex ou silicone que l’on insère dans le vagin de manière à couvrir le col de l’utérus, ce qui empêche les spermatozoïdes d’accéder à la cavité utérine. Ils ont l’avantage de pouvoir être insérés quelques heures avant le rapport sexuel. On doit par contre les utiliser systématiquement avec un spermicide, car utilisée seuls, ils n’assurent pas une grande protection. Le taux d’échec (c’est-à-dire une grossesse) de cette méthode se situerait autour de 10 ou 13 % pour la cape cervicale et le contraceptif Lea et de 4 à 8 % pour le diaphragme. Ces contraceptifs ne protègent pas contre les ITS et devraient donc être utilisés avec un condom. Leur coût d’acquisition est d’environ 40 à 50 $, mais ils sont réutilisables.
2. Les méthodes de contraception chimiques
Les méthodes de contraception chimiques les plus couramment utilisées sont le spermicide, les contraceptifs oraux, l’anneau vaginal, le timbre contraceptif, le stérilet et l’injection de progestatif. Toutes ces méthodes ne protègent pas contre les ITS. Il est donc préférable de les utiliser de concert avec un condom.
Le nonoxynol-9 est un spermicide qui détruit les spermatozoïdes lorsque ces derniers entrent en contact avec le produit. Il se présente sous plusieurs formes : crème, gel, mousse, pellicule et suppositoire vaginal. On l’utilise avec la cape cervicale, le diaphragme et le contraceptif Lea.
Les contraceptifs oraux, communément appelés « la pilule », figurent parmi les médicaments les plus prescrits. Les avantages de la prise des contraceptifs oraux sont nombreux : en plus d’empêcher l’ovulation pouvant mener à une grossesse non désirée, ils peuvent entre autres régulariser le cycle menstruel, réduire les saignements menstruels et diminuer l’acné. L’efficacité de la pilule contraceptive dans des conditions d’utilisation parfaite s’approche du 100 %, ce qui en fait un des moyens de contraception les plus fiables.
L’anneau vaginal est comme la pilule… mais offerte sous une autre forme. On l’insère dans le vagin et on l’y laisse durant une période de trois semaines consécutives. Au cours de ces trois semaines, l’anneau libère deux hormones féminines (oestrogène et progestatif). Il agit donc comme la pilule contraceptive, a la même efficacité et cause rarement des effets indésirables.
Le timbre contraceptif agit comme les contraceptifs oraux, sauf qu’il libère les hormones à travers la peau. Il se porte durant sept jours et doit toujours être remplacé le même jour de la semaine durant trois semaines consécutives. Son efficacité est similaire à celle de la pilule contraceptive.
Le stérilet, quant à lui, est un petit dispositif ayant la forme d’un T qu’on introduit dans la cavité utérine. Les stérilets ont bien évolué depuis les dernières décennies. Un grand avantage est qu’une fois le stérilet inséré, on n’a plus à se soucier de la contraception au quotidien et ce pour plusieurs années. Certains stérilets sont entourés d’un fil de cuivre qui entraîne des changements chimiques qui ont la propriété de détruire les spermatozoïdes, d’autres libèrent graduellement une hormone qui amincit la paroi de l’utérus et épaissit les sécrétions du col utérin. Bien que le stérilet représente une dépense importante à l’achat, il offre une protection pouvant s’étendre sur plusieurs années selon les dispositfs. Les règles sont souvent plus douloureuses et plus abondantes en présence du stérilet en cuivre, alors qu’elles diminuent ou disparaissent même avec celui qui libère un progestatif. Cette méthode est très efficace pour protéger des grossesses et est réversible dès le retrait du dispositif.
L’injection d’un progestatif toutes les 12 à 13 semaines (soit 4 fois par année) est une autre méthode chimique qui empêche l’ovulation. Elle peut être une option intéressante pour celles qui ont de la difficulté à prendre régulièrement leurs contraceptifs oraux. Son efficacité s’approche du 100 %. L’injection entraîne par contre une diminution de la densité osseuse de ses utilisatrices, ce qui explique son utilisation limitée.
3. La contraception pour de bon
Si vous ne désirez plus concevoir d’enfant au cours de votre vie et que vous souhaitez cesser d’utiliser les méthodes décrites précédemment, il est alors possible de considérer une méthode chirurgicale définitive. Chez la femme, la ligature des trompes de Fallope est envisageable, alors que l’homme peut choisir la vasectomie. Il faut par contre se rappeler que ces méthodes peuvent être difficilement réversibles.
Choisir la méthode qui VOUS convient
Devant un éventail considérable de méthodes de contraception, il est important d’effectuer le choix le plus adapté à ses besoins et à ceux de son (ou de sa) partenaire. Au-delà du besoin de contraception, il faut aussi se questionner sur son risque de contracter une ITS.
Pour en savoir davantage, le site conçu par la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada offre un bon nombre de renseignements supplémentaires sur les méthodes de contraception disponibles au Canada. Votre médecin et votre pharmacien peuvent également vous aider à choisir la meilleure option en fonction de vos besoins. N’hésitez pas à les consulter.