Publié le 21 octobre 2016 à 14:43 / Mis à jour le 6 avril 2021 à 13:12

Le condom est de facto la première ressource contraceptive, car il permet la prévention efficace des infections transmises sexuellement (ITS). Or, plusieurs couples monogames souhaitent à la longue délaisser ce mode de contraception. Pour plusieurs, la pilule semble alors le choix évident, mais on oublie souvent qu’il existe une panoplie d’autres méthodes contraceptives, efficaces, pratiques et sécuritaires qui pourraient mieux convenir à plusieurs femmes.

Le condom est de facto la première ressource contraceptive, car il permet la prévention efficace des infections transmises sexuellement (ITS). Or, plusieurs couples monogames souhaitent à la longue délaisser ce mode de contraception. Pour plusieurs, la pilule semble alors le choix évident, mais on oublie souvent qu’il existe une panoplie d’autres méthodes contraceptives, efficaces, pratiques et sécuritaires qui pourraient mieux convenir à plusieurs femmes.

La pilule, la contraception hormonale la plus utilisée Le contraceptif oral combiné contient deux types d’hormones : un oestrogène et un progestatif. Ce comprimé empêche l’ovaire de libérer un ovule, favorise l’épaississement du mucus cervical et modifie le revêtement de la paroi utérine, rendant ainsi l’implantation de l’embryon difficile.

La contraception hormonale a l’avantage d’être efficace et réversible, de régulariser le cycle menstruel et de ne pas interférer avec les relations sexuelles. Toutefois, elle ne protège pas contre les ITS.

La pilule peut être associée à des effets indésirables généralement mineurs comme des saignements irréguliers, une sensibilité au niveau des seins, de la nausée ou des maux de tête, des effets qui s’atténuent habituellement en quelques semaines.

Comme tout médicament, la contraception hormonale ne convient pas à toutes et comporte certains risques. Ainsi, les contraceptifs hormonaux augmentent légèrement le risque de thrombose veineuse ou d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Concrètement, chez les femmes âgées de 25 à 29 ans suivies durant dix ans, le risque « normal »; de souffrir d’un AVC est de 2,7 femmes sur 10 000. Ce risque est augmenté à 4 femmes sur 10 000 pour celles qui utilisent un contraceptif hormonal.

D’autres facteurs de risques augmentent davantage le risque de complications associées au contraceptif hormonal comme la présence de migraine avec aura, de maladies cardiovasculaires, d’hypertension non maîtrisée, de cancer du sein ou le tabagisme, surtout chez les femmes de plus de 35 ans. Ces femmes devraient éviter la prise d’un contraceptif hormonal.

À part la pilule, il existe plusieurs autres contraceptifs hormonaux :

Timbre contraceptif Le timbre contraceptif adhère à la peau de la femme pour libérer des taux continus de progestatif et d'estrogène. Il agit de façon similaire à la pilule. Chaque timbre se porte sur la peau pendant sept jours et se remplace le même jour de la semaine pendant trois semaines. La quatrième semaine est libre de timbre, ce qui déclenche les menstruations.

L’anneau vaginal L’anneau est placé dans le vagin et libère des hormones en continu. Il est retenu en place par les parois du vagin. Il fonctionne comme la pilule et est aussi efficace. La plupart des hommes et des femmes ne perçoivent pas sa présence pendant les rapports sexuels, et ceux qui le perçoivent en sont rarement importunés.

L'anneau est porté dans le vagin pendant trois semaines, suivies d'une semaine sans anneau. Il est discret et très pratique, surtout pour celles qui ont de la difficulté à prendre un comprimé quotidien à des heures régulières.

La mini-pilule On appelle «mini-pilule»; les contraceptifs qui ne contiennent que de la progestérone. La «mini-pilule»; est aussi efficace que la pilule quand elle est prise correctement. Contrairement à la pilule, elle peut être utilisée par les fumeuses de plus de 35 ans.

Les injections de progestérone Ce contraceptif est injecté dans la fesse ou le bras tous les trois mois. Il est très efficace, mais il nécessite des visites chez le médecin pour son administration tous les trois mois. Le retour à la fécondité lors de son arrêt nécessite neuf mois en moyenne. De plus, il peut avoir un effet sur la densité des os.

Le système intra-utérin (SIU) Il s’agit d’un petit dispositif en forme de T inséré dans l’utérus muni d'un cylindre qui contient l'hormone lévonorgestrel. On l’insère dans l’utérus où il peut rester jusqu’à cinq ans. Son action est réversible dès qu’il est retiré. C’est une excellente option, car il est très fiable et sans souci. Il nécessite une visite chez le médecin pour son insertion et son retrait.

Le SIU réduit la quantité des saignements menstruels et peut réduire la douleur menstruelle. De 20 à 30 % des utilisatrices du SIU cessent d'avoir leurs menstruations. Le SIU peut être inséré sans problème chez une femme qui n'a jamais eu d'enfants. C’est un bon choix pour les femmes qui oublient souvent de prendre leur pilule.

Au-delà des contraceptifs hormonaux, il existe aussi plusieurs autres méthodes non hormonales :

Le condom masculin En plus de protéger contre les grossesses, c’est le moyen de contraception qui offre la meilleure protection contre les ITS. Les condoms sont efficaces à 97 % lorsqu'ils sont utilisés correctement et constamment. Ils sont abordables, faciles à utiliser et efficaces. Pour ceux qui présentent une allergie au latex, des condoms faits de polyuréthane existent.

Le condom féminin Il s'agit du seul contraceptif sous le contrôle de la femme qui la protège de la grossesse et des IST. Il doit être inséré dans le vagin avant les rapports sexuels. Il est offert en pharmacie, mais un peu plus cher que le condom masculin.

Le stérilet de cuivre Le stérilet est un petit dispositif en forme de T muni d'un fil de cuivre que l’on insère dans l’utérus. Le fil de cuivre provoque des modifications chimiques qui détruisent les spermatozoïdes. Le stérilet peut être laissé en place jusqu'à 5 ans. Il n'a aucun impact négatif sur la fécondité et ne modifie pas le cycle menstruel normal. Il constitue un bon choix si vous avez des contre-indications aux méthodes hormonales et que vous avez connu des échecs avec d'autres méthodes. Le stérilet peut parfois causer des menstruations plus abondantes ou plus douloureuses.

La cape cervicale et le diaphragme Les diaphragmes peuvent être faits de latex ou de silicone alors que les capes cervicales sont fabriquées de silicone. La femme doit consulter son médecin afin d'avoir un examen gynécologique qui permettra de déterminer la taille du dispositif qui lui convient. On les utilise avec un spermicide, un produit qui tue les spermatozoïdes.

Le diaphragme peut être inséré jusqu'à six heures avant la relation sexuelle et doit demeurer dans le vagin de six à huit heures après les relations sexuelles. Pour la cape cervicale, il faut l'insérer au moins 30 minutes avant la relation sexuelle et elle doit demeurer en place au moins huit heures après la relation.

Les méthodes naturelles Les méthodes de contraception naturelles nécessitent que les femmes déterminent la phase fertile (environ 7 à 10 jours) de leur cycle menstruel, soit par observation de leur température corporelle quotidienne ou du mucus cervical. Pour éviter une grossesse, les femmes évitent toute relation sexuelle pendant leurs jours de fertilité. L’efficacité est de l’ordre de 75-88 %. Cette méthode exige une bonne discipline et un engagement dans le couple.

La méthode de l'allaitement maternel et de l'aménorrhée (MAMA) est utilisée par les nouvelles mamans et qui allaitent exclusivement. La MAMA est efficace pendant les premiers six mois après l'accouchement, si la femme allaite son bébé au moins toutes les quatre heures pendant la journée et toutes les six heures pendant la nuit et qu’elle n’a toujours pas ses menstruations.

Pour plus de renseignement sur la sexualité et la contraception, discutez avec votre pharmacien ou visitez le site www.masexualite.ca.

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