Êtes-vous malade d’être seul?
Des études statistiques avaient déjà montré que les gens qui vivent seuls ont une espérance de vie plus courte et sont plus à risque de différentes maladies, comparés aux gens qui ont le soutien de leur entourage. Voici que des chercheurs semblent avoir trouvé un lien entre la solitude, la génétique et le système immunitaire qui viendrait confirmer ce que bien des experts soupçonnaient déjà.
Des chercheurs américains ont enrôlé 14 personnes dans une petite étude. À l’aide d’un système de points, ils ont déterminé leur niveau d’interaction sociale. Ils ont ensuite examiné et comparé l’activité génétique de leurs globules blancs.
Chez les volontaires vivant dans la solitude, ils ont observé que certains gènes s’exprimaient de façon exagérée par rapport aux volontaires qui avaient le soutien de leur entourage. Ces gènes étaient souvent liés à la capacité de l’organisme de combattre la maladie, notamment les processus inflammatoires. On sait que ces processus peuvent causer des lésions et mener à l’apparition de certaines maladies.
Chez les volontaires bien entourés, les chercheurs ont plutôt observé une plus grande activité des gènes liés aux processus responsables de combattre les virus et de produire les anticorps.
Ces résultats sont certainement révélateurs. Il faut maintenant se poser la question de l’oeuf et de la poule : en effet, est-ce l’isolation qui mène à ces changements génétiques ou ces changements ont-ils un impact sur la personne et la mènent à l’isolement? D’autres recherches seront nécessaires pour éclaircir la question. En attendant, les personnes vivant dans la solitude devraient être encouragées à briser leur isolement.
La science semble confirmer que la solitude n'est pas seulement mauvaise pour le moral, mais aussi pour la santé. Si un de vos proches (ou vous même) est isolé, encouragez-le à intégrer une activité qui favorise les interactions sociales pour tenter de briser le cercle vicieux de la solitude.