Difficile de s’adapter au travail de nuit
Les « quarts de nuit » ne sont pas sans conséquences sur la santé! Selon plusieurs études, on peut associer des troubles et des désagréments aux horaires nocturnes. Insomnie, sommeil perturbé, fatigue chronique, troubles gastriques, augmentation du risque de maladies cardiovasculaires : voilà un aperçu du lot que récoltent les travailleurs de nuit. Bousculer l’horloge biologique peut également conduire à une diminution de la productivité et de l’attention en fin de nuit, de même qu’à une augmentation des risques d’accidents.
La réponse de chacun est personnelle par rapport à un déséquilibre du rythme circadien. Si 8 à 10 % des individus peuvent suivre ce type d’horaire toute leur vie sans éprouver de désagréments, cela n’est malheureusement pas vrai pour la majorité. Pour la plupart d’entre nous, un horaire de nuit peut être tolérable pour un moment, mais des problèmes de santé s’installent et peuvent s’aggraver avec le temps. Enfin, environ une personne sur cinq ne peut pas s’adapter à un travail de nuit.
Certaines stratégies simples peuvent être appliquées afin de rendre le travail nocturne un peu plus tolérable. Par exemple, le simple fait de limiter la consommation de café en fin de travail ou d’éviter les repas lourds avant de dormir peut augmenter de façon substantielle la qualité du sommeil. On suggère également de débrancher le téléphone et de favoriser un environnement sombre et climatisé en été. Il n’existe donc pas encore de solution miracle pour lutter contre un cycle circadien déséquilibré… si ce n’est la reprise d’un horaire diurne!
La recherche à faire dans ce domaine est donc immense et à peine entamée. Une avenue potentiellement intéressante consiste à exposer les travailleurs de nuit à la photothérapie, une lumière de très forte intensité, durant leur horaire de travail. Cette technique pourrait permettre d’améliorer la qualité du sommeil et d’allonger la période d'assoupissement. Il faudra attendre des études bien construites à ce sujet avant de pouvoir recommander d’emblée l’implantation de la photothérapie dans les différents milieux de travail.