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Commotion cérébrale : protégez-bien votre matière grise!

Publié le 24 mars 2014 à 8:27 / Mis à jour le 8 mai 2018 à 20:52

Être actif est essentiel à la santé, mais la pratique d’un sport n’est pas toujours sans risque. Parmi les blessures possibles, la commotion cérébrale est source d’inquiétude puisqu’elle peut avoir des conséquences à long terme sur la santé physique et psychologique.

Qu’est-ce qu’une commotion cérébrale?

Le cerveau est un organe mou qui est protégé par les os du crâne. Normalement, il reste bien en place à l’intérieur du crâne, même si on se frappe parfois la tête dans nos activités quotidiennes. Toutefois, lorsque l’impact est très fort ou que la tête fait un mouvement de va-et-vient très rapide (comme dans une mise en échec au hockey ou un accident de voiture par exemple), le cerveau peut se faire secouer dans la boîte crânienne. 

La commotion cérébrale ne cause généralement aucun signe visible : pas d’os fracturés, pas de sang, pas de plaie visible. Tout au plus parfois peut-on sentir une bosse se former dans la zone de l’impact; elle apparaît généralement parce qu’un petit vaisseau sanguin du cuir chevelu s’est déchiré et a laissé s’échapper du sang entre la peau et les os du crâne.

Comment sait-on alors qu’une personne a une commotion cérébrale? C’est en observant comment elle se sent ou se comporte dans les minutes et les heures qui suivent le coup à la tête : est-elle étourdie? A-t-elle mal au cœur ou a-t-elle vomi? Est-elle confuse? A-t-elle mal à la tête? A-t-elle de la difficulté à garder son équilibre? Est-elle somnolente ou apathique? A-t-elle des problèmes de mémoires? Est-elle irritable?

Si on soupçonne une commotion cérébrale, il est essentiel de voir un médecin et de ne jamais laisser la personne seule. Si la personne a perdu conscience, il faut appeler le 9-1-1 sans délai et surtout ne pas la bouger, car vous risqueriez d’aggraver son état.

Est-ce que c’est grave, une commotion cérébrale?

Une commotion cérébrale peut entraîner des symptômes plus ou moins marqués, mais qui disparaissent généralement avec le temps. D’ailleurs, le seul traitement c’est le repos complet, pendant au moins 7 à 10 jours. Repos complet voulant dire : pas de sport ni d’effort physique, mais aussi rien qui demande un trop gros effort de concentration, comme les jeux vidéos et les activités scolaires ou professionnelles. Pour guérir, le cerveau a besoin de se reposer complètement, même si la personne n’a aucune blessure visible et a l’air «bien».

Plus on fait de commotions cérébrales, plus le risque de conséquences à long terme augmente. Les conséquences varient d’une personne à l’autre, mais incluent souvent des problèmes de concentrations ou de mémoire qui perturbent la capacité à étudier ou à travailler.

Que peut-on faire pour prévenir les commotions cérébrales?

Éviter les situations à risque est certainement la réponse la plus prudente, mais ceci voudrait probablement dire de ne plus jamais sortir de la maison! Entre ne prendre aucun risque et faire fi de tout danger, il y a une zone où le risque de commotion cérébrale est acceptable lorsqu’on le compare avec les avantages de l’activité qu’on veut faire.

Outre les accidents, les situations les plus propices aux commotions cérébrales sont généralement les sports de contact (comme le football ou le hockey) ainsi que ceux où il y a risque de chute à bonne vitesse (p. ex. les sports de glisse ou le vélo). Dans les sports sans contact, les commotions cérébrales sont le plus souvent accidentelles alors que dans les sports de contact, le risque de commotion est intimement lié à la façon de jouer et il est indissociable du jeu. Ceci dit, ça ne veut pas dire que tous les joueurs de football ou de hockey font des commotions cérébrales!

Que faire alors si votre enfant insiste pour participer à un sport de contact? Pour commencer, prenez le temps de rencontrer l’équipe d’entraîneurs et posez-leur des questions. Savent-ils reconnaître les symptômes d’une commotion cérébrale? Ont-ils un plan d’action si un joueur a une commotion cérébrale? Combien de temps le joueur sera-t-il retiré du jeu? Et comment se passera le retour au jeu?

L’équipe d’entraîneurs vous a convaincu qu’ils sont compétents et bien préparés et vous avez décidé d’autoriser votre enfant à participer au sport en question. Que faire maintenant? Assurez-vous que son équipement est bien ajusté, surtout son casque s’il doit en porter un. En période de croissance, vérifiez régulièrement que tout est encore bien adapté à sa taille.

De plus, assistez régulièrement aux entraînements et aux matchs ou aux compétitions et assurez-vous que les belles paroles des entraîneurs se traduisent par des actions concrètes sur le terrain. Finalement, surveillez bien le comportement de votre enfant à la maison dans les heures et les jours suivants les entraînements ou les matchs/compétions, surtout s’il a subi un impact ou fait une chute. Si vous soupçonnez une commotion cérébrale, consultez un médecin.

Un mot sur les casques

Les casques sont une excellent protection pour réduire le risque de commotion cérébrale – et de traumatisme crânien plus grave encore – mais pour être vraiment efficaces ils doivent être bien ajustés, bien attachés et … sur la tête! Un casque mal ajusté peut se déplacer au moment du choc et exposer une partie de la tête à un impact direct. Un casque mal attaché peut tomber et laisser la tête entièrement exposée à l’impact. Si vous n’êtes pas sûr de la bonne façon d’ajuster le casque, n’hésitez pas à demander de l’aide à un entraîneur ou à un vendeur spécialisé.

Si vous avez eu un impact à la tête alors que vous portiez un casque, on recommande de le remplacer par un neuf même s’il ne semble pas endommagé. Un casque accidenté pourrait être affaibli et se rompre au moment d’un autre impact.

Un esprit sain dans un corps sain!

L’activité physique est essentielle à la santé tant physique que mentale, mais il est important d’être bien informé sur les risques et de poser les bons gestes pour les prévenir dans la mesure du possible.

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