Efficace la zoothérapie?
Saviez-vous que le Centre Mère-Enfant du CHUL (Centre hospitalier de l’Université Laval) abrite un programme unique au monde de zoothérapie pour les enfants traités en oncologie? Une enquête effectuée auprès du personnel infirmier, des parents et des enfants qui participent au programme a récemment permis de mesurer les retombées impressionnantes de ce projet novateur et audacieux.
Si les programmes de zoothérapie existent dans plusieurs établissements, celui institué au CHUL se distingue par la qualité du service offert. Les enfants qui y participent ont l’occasion de passer non pas quelques instants avec l’animal, mais bien une journée entière dans une chambre spécialement aménagée à cet effet. Le petit chien blanc, au poil hypoallergène et au caractère enjoué, est au centre des attentions de l’enfant durant toute la journée. De façon impressionnante, on remarque que les enfants ressortent de ce contact plus heureux, plus souriants et surtout fiers de relever avec brio la responsabilité de s’occuper du chien qui est sous leur aile pour la journée. Ils se changent les idées et ont l’impression d’être moins malades. Le personnel infirmier confirme également l’impact positif du programme de zoothérapie dans leur travail quotidien. Les enfants semblent mieux accepter le traitement ou l’hospitalisation lorsqu’ils savent qu’ils pourront en contrepartie passer la journée à s’amuser avec le chien. C’est tout un impact pour un si petit animal!
Cinq années après la mise en place du programme, force est de constater que le taux de satisfaction est de 100 %. Près de 90 enfants ont bénéficié de la présence du petit chien, pour une moyenne de quatre séances par enfant, et à ce jour, aucun effet indésirable, que ce soit une réaction allergique ou une infection transmise par le chien, n’a été observé. Il va sans dire que cette problématique constituait une source majeure de réticence lors de l’implantation du projet.
Dans le futur, on espère pouvoir offrir le service de zoothérapie aux enfants du CHUL hospitalisés sur d’autres étages. On projette également d’étudier l’impact de la zoothérapie sur la consommation d’analgésiques par les enfants admis au département d’hémato-oncologie.