La pollution, un danger pour les asthmatiques

La pollution, plus spécifiquement le dioxyde d’azote (NO2), serait nocive pour les asthmatiques souffrant d’une infection respiratoire.

Une étude a démontré que le dioxyde d’azote (NO2), un polluant de l’air, nuirait considérablement aux enfants asthmatiques en augmentant le risque de crise d’asthme sévère.

L’asthme est une maladie qui survient lorsque de l’inflammation se développe dans les bronches, des conduits qui acheminent l’air aux poumons, ce qui fait qu’elles se referment alors partiellement. L’air se rend ainsi plus difficilement aux poumons et la personne a de la difficulté à respirer.

Plusieurs éléments, dont les infections respiratoires (rhume, bronchite, laryngite, etc.), peuvent aggraver les symptômes ou provoquer une crise d’asthme. Les problèmes respiratoires peuvent parfois être très sévères chez certains asthmatiques, nécessitant ainsi leur hospitalisation d’urgence.

Pendant un an, les chercheurs ont mesuré chez 114 enfants asthmatiques l’exposition au NO2 et évalué ensuite leurs problèmes respiratoires. Ils ont découvert que plus l’exposition des enfants au NO2 avant une infection respiratoire est grande, plus leurs problèmes respiratoires seraient sévères lors de l’infection.

Ces problèmes respiratoires seraient dus à la perturbation de l’activité des cils qui tapissent l’intérieur des bronches et qui servent à dégager les sécrétions des voies respiratoires. Le NO2 causerait aussi des dommages directs à la paroi des voies respiratoires et stimulerait certaines substances qui causent de l’inflammation, provoquant ainsi des crises d’asthme.

Selon les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’exposition annuelle moyenne au NO2 ne doit pas dépasser 40 μg/m3. Les scientifiques ont toutefois découvert que des concentrations de NO2 bien inférieures à cette valeur seraient suffisantes pour aggraver les crises d’asthme. Ils recommandent ainsi un meilleur contrôle de la pollution au NO2 comme mesure de santé publique.