Tous les sujets

Pour en finir avec le cancer du col de l’utérus

Publié le 21 octobre 2015 à 14:42 / Mis à jour le 3 mars 2020 à 19:07

La récente mise en marché d’un vaccin pouvant prévenir la majorité des cancers du col de l’utérus a fait bien du bruit. En effet, son intégration au calendrier de vaccination universelle pourrait réduire considérablement le nombre de femmes qui souffriront de cette maladie. Grâce à de récentes avancées technologiques, un autre bouleversement dans la prévention du cancer du col de l’utérus est en cours, quoiqu’il se produise plus discrètement.

La récente mise en marché d’un vaccin pouvant prévenir la majorité des cancers du col de l’utérus a fait bien du bruit. En effet, son intégration au calendrier de vaccination universelle pourrait réduire considérablement le nombre de femmes qui souffriront de cette maladie. Grâce à de récentes avancées technologiques, un autre bouleversement dans la prévention du cancer du col de l’utérus est en cours, quoiqu’il se produise plus discrètement.


Le cancer du col de l'utérus se développe à partir de lésions précancéreuses induites par différents types de virus de la famille des virus du papillome humain (VPH), transmis sexuellement. Ces infections demeurent le plus souvent bénignes, mais elles évoluent dans certains cas en lésions précancéreuses qui elles-mêmes peuvent se transformer en cancer du col de l'utérus si elles ne sont pas traitées.


Parmi les différents types de VPH (on en compte près de 120), tous n'ont pas le même pouvoir cancérigène. Le vaccin récemment mis en marché cible les deux souches les plus cancérigènes du VPH, ce qui réduit de 70 % le risque de souffrir du cancer du col de l’utérus.


Pour le moment, le test de Papanicolaou, communément appelé le « Pap test »;, est la pierre angulaire du dépistage des lésions précancéreuses au niveau du col. Ce test consiste à recueillir des cellules du col par frottis lors de l’examen gynécologique, de les étendre sur une lame et de les observer ensuite au microscope. Depuis l'introduction du Pap test il y a plus de 25 ans, le taux de décès dus au cancer du col de l'utérus a remarquablement décru. Malgré tout, près de 1500 Canadiennes recevront cette année un diagnostic de cancer du col de l'utérus et environ 420 en décéderont. La plupart d’entre elles n’auront eu aucun dépistage ou un dépistage irrégulier de ce cancer.


La plus grande faiblesse du Pap test est qu’il ne détecte que 50 à 80 % des lésions précancéreuses. Ce test est efficace seulement parce qu’il est effectué fréquemment, puisqu’une lésion peut prendre dix ans à devenir cancéreuse. C’est pourquoi le Pap test pourrait lentement perdre son importance. Des tests génétiques qui détectent le virus du papillome humain (VPH) avec exactitude pourraient bientôt jouer un rôle prépondérant dans le dépistage du cancer du col de l’utérus et… permettre d’espacer les Pap tests!


Un test génétique de dépistage du VPH à l’essai cible 13 souches du virus pouvant causer un cancer. Puisque les échantillons sont recueillis de la même façon que le Pap test, les femmes devront donc encore se glisser dans les étriers. Par contre, ce test permettrait de détecter plus de 90 % des lésions précancéreuses, avec beaucoup moins d’ambiguïté que le Pap test, ce qui pourrait permettre de réduire le nombre de biopsies inutiles et de diminuer davantage le nombre de cancers du col de l’utérus.


Quelques années seront encore nécessaires avant que ce test ne soit utilisé en pratique, mais parions qu’aucune femme ne se plaindra de cette avancée!

Les médicaments et les services pharmaceutiques présentés sur le site familiprix.com sont offerts par les pharmaciens propriétaires des pharmacies affiliées à Familiprix. Les renseignements contenus sur le site familiprix.com sont fournis à titre informatif seulement et ne remplacent d’aucune façon l’avis et les conseils de votre pharmacien ni de tout autre professionnel de la santé. Consultez toujours un professionnel de la santé avant de prendre ou de cesser de prendre un médicament ou de prendre quelque autre décision en cette matière. Familiprix inc. et les pharmaciens propriétaires affiliés à Familiprix n’engagent leur responsabilité d’aucune façon en rendant disponibles ces renseignements sur ce site internet.