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Sexualité - Les ITS, ça concerne seulement les autres…

Publié le 21 octobre 2014 à 14:41 / Mis à jour le 21 mai 2019 à 17:34

Les infections transmissibles sexuellement (ITS), ça n’arrive pas qu’aux autres. Les virus et les bactéries ne font pas la distinction de statut social, d’âge ou d’apparence. Les ITS se contractent lorsqu’une personne a un rapport sexuel avec un(e) partenaire infecté(e). Même si la plupart des ITS sont plus courantes chez les hommes, les complications sont plus fréquentes et graves chez les femmes.


La meilleure façon de prévenir les ITS est d’éviter les comportements qui vous exposent à de telles infections. Le facteur de loin le plus important de contracter une ITS est le nombre de partenaires sexuels. Plus ce nombre est élevé, plus le risque d’être exposé à une ITS augmente. L’homosexualité masculine est aussi un facteur de risque important. L’utilisation du condom lors de chaque relation sexuelle est un moyen efficace de diminuer les risques de contracter la plupart des ITS.


QUELLES SONT LES ITS LES PLUS FRÉQUENTES?


La chlamydia, la gonorrhée, l’herpès, les condylomes et le sida sont les ITS les plus répandues au Québec. Outre celles-ci, il y a aussi la trichomonase, les infections à parasites (les morpions et la gale), les hépatites et la syphilis, qui sont moins fréquemment rencontrées, mais qui n’en restent pas moins présentes.


La chlamydia et la gonorrhée


La chlamydia est l’ITS la plus répandue au Québec, avec plus de 2500 nouveaux cas chaque année. Si elle est si répandue, c’est surtout parce que cette infection ne provoque aucun symptôme, ou se manifeste de façon si discrète que les personnes infectées ignorent sa présence, favorisant ainsi sa propagation. Les symptômes, lorsqu’ils sont présents, apparaissent habituellement une à trois semaines après l’exposition. Chez la femme, ce peut être des pertes vaginales anormales, une douleur dans le bas du ventre au moment d’uriner, des saignements, ou de la fièvre. Chez l’homme, la chlamydia peut entraîner par exemple des démangeaisons à l’intérieur du pénis, une douleur au moment d’uriner, un écoulement du pénis, des testicules douloureux ou enflés. Si elle n’est pas traitée, la chlamydia peut entraîner une maladie inflammatoire pelvienne et mener à des grossesses ectopiques ou à de l’infertilité. C’est pourquoi les femmes de 20-25 ans et les femmes ayant plusieurs partenaires sexuelles font l’objet d’un dépistage systématique lors de l’examen médical annuel.


La gonorrhée peut elle aussi être asymptomatique. Par contre, lorsqu’ils se manifestent, les symptômes apparaissent plus rapidement, généralement trois à cinq jours après le rapport sexuel avec la personne infectée. En outre, ses symptômes sont comparables à ceux qui caractérisent l’infection à chlamydia. Tout comme la chlamydia, la gonorrhée peut entraîner une inflammation pelvienne chronique et même l’infertilité chez les femmes si elle n’est pas traitée.


En raison de la très forte prévalence de la chlamydia et de la gonorrhée au Québec, toute personne ayant eu un comportement à risque devrait subir un test de dépistage. S’il s’avérait positif, une dose unique d’antibiotique est habituellement suffisante pour enrayer tant la chlamydia que la gonorrhée.


Les condylomes et le VPH Le virus du papillome humain(VPH) cause les verrues génitales, aussi appelées condylomes, et certains cancers du col de l’utérus, de la vulve et du vagin . La grande majorité des infections à VPH sont cependant asymptomatiques et sans danger pour la santé. Il existe plusieurs souches de VPH et celui-ci est si répandu qu’on estime que près de la moitié des adultes québécois sont porteurs de ce virus!


Les condylomes sont des «boutons» qui apparaissant sur les organes génitaux. Ils peuvent s’accompagner de démangeaison ou de douleur et se situer à différents endroits. Chez la femme, ils se trouvent la plupart du temps à l’intérieur du vagin ou sur le col de l’utérus, mais ils peuvent aussi se situer sur la vulve, la région anale et même sur les cuisses. Chez l’homme, ils se trouvent sur le pénis ou le scrotum, mais aussi autour de l’anus ou sur les cuisses. Le VPH se transmet par contact direct, lors des relations sexuelles.


Le VPH peut aussi causer des cancers génitaux. Le plus commun est le cancer du col de l’utérus chez la femme. Chez celles-ci, le dépistage du VPH est possible au moyen du test Pap qui fait partie de l’examen gynécologique.


Il est essentiel de traiter les verrues génitales afin de réduire les risques de transmission et de certains cancers.


Des vaccins contre les souches les plus fréquentes du VPH sont maintenant offerts aux filles de 9 à 26 ans. Il permet de réduire substantiellement le risque de contracter les souches de VPH responsables des condylomes et de plusieurs cancers génitaux.


L’herpès génital L’herpès est aussi une infection virale très répandue. Il existe deux types de virus qui peuvent causer l’herpès : HSV-1 et 2. Le premier type est généralement celui qu’on retrouve chez les gens souffrant d’herpès labial, aussi appelé «feux sauvages»;. Quant au HSV-2, il cause habituellement l’herpès génital. Le virus se transmet par contact direct lors des relations sexuelles. Les relations de type «oral-génital» n’échappent pas à cette règle : une personne souffrant de «feux sauvages» peut donc transmettre le virus à son ou à sa partenaire lors de relations sexuelles orales.


La première infection n’est pas toujours accompagnée de symptômes. De la fièvre et des maux de tête sont parfois présents. Habituellement, le virus se manifeste par des petites ampoules qui, en s’ouvrant, laissent place à des lésions douloureuses qui disparaissent en 14 à 21 jours. Une personne infectée est surtout contagieuse lorsqu’elle présente des lésions mais peut transmettre le virus en tout temps. Malheureusement, il n’existe aucun traitement qui puisse vraiment guérir l’herpès. Une fois infectée, la personne atteinte sera porteuse du virus toute sa vie. Il existe toutefois des médicaments antiviraux qui peuvent diminuer la fréquence, la durée et l’intensité des poussées d’herpès. Ces personnes devront utiliser le condom lors de toute relation sexuelle pour réduire le risque de transmission.


Le VIH Bien que le VIH/sida soit moins présent dans les médias, cette infection demeure très active et des centaines de nouveaux cas sont déclarés chaque année. Le VIH est de loin l’ITS la plus grave puisqu’elle est mortelle et que nous sommes encore incapable de la guérir. L’espérance et la qualité de vie des personnes atteintes du VIH se sont toutefois grandement améliorées depuis l’arrivée de nouveaux médicaments qui permettent de ralentir l’évolution de la maladie.


UN MOYEN EFFICACE D'ÉVITER LES ITS


Si on exclut l’abstinence, le moyen le plus efficace de prévenir les ITS est d’avoir une relation mutuellement exclusive avec un partenaire non infecté. Sinon, le condom utilisé lors de chaque relation sexuelle demeure le seul moyen efficace de réduire le risque d’ITS. Lorsqu’il est bien utilisé, il assure une bonne protection contre la majorité des ITS, incluant le VIH. Il doit aussi être utilisé pour tout type de relations sexuelles, pas seulement génitales, mais aussi orales et anales. Sachez en outre qu’il existe aussi des condoms pour femmes. Finalement, le condom demeure la seule méthode qui protège à la fois contre les grossesses non désirées et les ITS.


Au cours des dernières années, on a observé une recrudescence de plusieurs ITS chez les plus jeunes, mais aussi chez les gens de plus de 50 ans. Même si le besoin de contraception n’est plus présent dans ce groupe d’âge, il ne faut pas cesser de se protéger pour autant.


Il existe beaucoup de ressources d’information sur les ITS, notamment le site internet de la Société des Obstétriciens et Gynécologues du Canada. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à consulter ces ressources ou à en parler à l’un de vos professionnels de la santé. Votre santé sexuelle est importante elle-aussi!

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