Trop de zèle au boulot serait nuisible pour le cerveau
Il semble que les bourreaux de travail auraient un risque accru de souffrir de déclin mental et possiblement de démence. Une étude est arrivée à cette conclusion après avoir analysé les résultats de 2200 fonctionnaires britanniques à cinq questionnaires sur les fonctions mentales.
Dans cette étude, les employés qui faisaient le plus de temps supplémentaire ont eu les résultats les plus bas à deux des cinq questionnaires qu’ils ont remplis : ceux mesurant le raisonnement et le rappel de vocabulaire. Les effets du surmenage semblent cumulatifs : plus les semaines de travail étaient longues, pires étaient les résultats. Les employés qui étaient en service durant de longues heures dormaient par ailleurs moins longtemps, présentaient davantage de symptômes dépressifs et consommaient plus d’alcool que leurs pairs qui s’en tenaient à des semaines de travail « normales ».
On ne sait pas pourquoi les longues heures de travail auraient cet effet sur le cerveau. On peut cependant penser qu’un ensemble de facteurs liés aux longues journées de travail (comme les troubles du sommeil, la dépression, les mauvaises habitudes de vie, possiblement liés au stress) seraient néfastes aux capacités cognitives.
On sait depuis longtemps que les excès au bureau sont dommageables pour la santé générale. Cette étude suggère que le zèle professionnel pourrait aussi être nuisible au fonctionnement mental. Ces observations laissent entendre qu’à long terme, les employeurs n’ont pas avantage à encourager leurs employés à faire du temps supplémentaire une habitude. Atteindre un équilibre entre le travail et la vie personnelle pourrait ainsi être profitable à long terme tant pour l’employé que l’employeur.