Un traitement chaud pour l’asthme!
Une nouvelle thérapie de l’asthme, étudiée notamment au Québec et appelée thermoplastie bronchique, pourrait se révéler une nouvelle option thérapeutique prometteuse. Cette technique vise à améliorer le rétrécissement des voies respiratoires attribuable à l’inflammation observée chez les asthmatiques.
L’asthme est une maladie inflammatoire chronique des voies aériennes. Il se manifeste par des crises où la respiration devient ardue et sifflante. L'asthme touche tous les groupes d'âges mais se déclare souvent pendant l'enfance.
La nouvelle procédure à l’étude consiste en l’application d’énergie thermique à radiofréquence directement dans les voies respiratoires par l’intermédiaire d’un bronchoscope, c’est-à-dire un tube muni d'un système optique et d'une source lumineuse introduit par la bouche. Chaque séance dure 30 minutes. L’énergie dégagée chauffe les voies respiratoires jusqu’à environ 65°C, une température suffisante pour réduire la masse du muscle lisse qui enserre les bronches, mais pas assez élevée pour détruire les tissus et causer une cicatrisation. Trois séances de traitement seraient nécessaires pour chaque patient afin de traiter toutes les voies respiratoires accessibles dans les deux poumons.
Une étude d’une durée de deux ans portant sur six hommes et dix femmes a été menée afin d’évaluer l’impact de cette technique. Au cours des douze premières semaines après la thermoplastie bronchique, on a observé une augmentation significative du nombre de jours sans symptômes d’asthme chez les sujets de l’étude. La procédure a aussi amélioré leur débit expiratoire de pointe (une mesure de la fonction respiratoire) et diminué la réactivité des voies respiratoires. La procédure a été bien tolérée, les effets indésirables étant passagers et similaires à ceux couramment observés après une bronchoscopie.
Les chercheurs souhaitent maintenant suivre les patients durant cinq ans afin d’évaluer l’innocuité de cette technique à long terme. La place que prendra la thermoplastie bronchique dans le traitement de l’asthme reste encore à déterminer, bien que cette étude suggère son grand potentiel, particulièrement pour les personnes atteintes d’asthme réfractaire aux traitements classiques.