Une commotion cérébrale de jeunesse, des séquelles à vie?
Lorsqu’on s’amuse, on peut rapidement oublier les risques encourus. Or, plusieurs sports comme le vélo, le ski ou certains sports d’équipe peuvent entraîner des chocs suffisants pour causer des commotions cérébrales. Une récente étude menée à Montréal auprès d’anciens joueurs de hockey suggère que les répercussions des commotions cérébrales peuvent s’étaler sur plusieurs décennies. En effet, les participants ayant subi au moins une commotion cérébrale pendant leur jeunesse étaient plus susceptibles de démontrer des signes de troubles physiques et mentaux et ce, même plus de trente ans après l’accident initial.
Cette étude portait sur 40 anciens athlètes âgés entre 50 et 60 ans; parmi ceux-ci 19 avaient subi une ou plusieurs commotions cérébrales. Les chercheurs les ont soumis à une batterie de tests, couvrant de la mémoire à court terme, à l’habileté d’exécuter de simples commandes écrites ou verbales en passant par des tests de contrôle moteur. Les athlètes ayant une histoire de commotion cérébrale ont moins bien performé aux tests de mémoire, avaient un temps de réponse plus long aux commandes et ont eu besoin de plus de temps pour faire les tests de coordination de la main. Cependant, aucun des anciens athlètes ne montrait de signes de trouble plus grave et tous menaient une vie très active.
Les experts savaient que la récupération après une blessure à la tête peut être longue. Certains prennent des mois à s’en remettre et reçoivent parfois leur congé de l’hôpital sans avoir été bien informés des effets potentiels à long terme de leurs blessures. Si certains accidents peuvent difficilement être évités, d’autres blessures peuvent être prévenues si l’on respecte certaines mesures de sécurité, dont le port du casque.
Avant de vous engager dans une activité à risque de chocs violents, ayez toujours une pensée pour votre tête!