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Cancer du col de l’utérus et condylomes : les enjeux de la vaccination

Publié le 21 octobre 2017 à 14:41 / Mis à jour le 27 juillet 2022 à 17:53

Peu de cancers ont une cause presque sans équivoque. C’est pourtant le cas du cancer du col de l’utérus, la deuxième forme de cancer la plus fréquente chez la femme sur le globe, particulièrement les jeunes adultes. Le taux de mortalité associé à ce cancer a dramatiquement chuté dans les pays développés depuis que le test Pap (une analyse au microscope de cellules du col de l’utérus) s’est généralisé. Ce test permet de détecter la présence de cellules précancéreuses et donc de traiter avant que le cancer s’installe vraiment. Malgré tout, le dépistage est imparfait. Ainsi, environ 1 350 Canadiennes ont reçu un diagnostic de cancer du col utérin en 2006 et 390 en sont décédées.

Le virus du papillome humain (VPH) se transmet par contact peau à peau et constitue l’infection transmisse sexuellement la plus courante. En effet, la plupart des hommes et des femmes sexuellement actifs seront exposés à l’une ou l’autre de ses nombreuses souches au cours de leur vie. La majorité des infections demeurent toutefois inaperçues et se résorbent spontanément en moins de 24 mois. Certaines infections persistent toutefois. C’est ainsi que presque tous les cancers du col utérin et du vagin, ainsi qu’une importante proportion des cancers de la vulve, de l’anus et de la bouche, sont associés à quelques souches du VPH. Certaines souches du VPH cause aussi les condylomes, souvent appelés verrues génitales.

La vaccination vise donc à prévenir les infections à VPH qui sont difficiles à éviter chez les adultes sexuellement actifs. Même le port méthodique du condom n’offre qu’une protection limitée. La vaccination pourrait être le seul moyen de prévenir l’infection.

Au Canada, le vaccin visant le VPH est indiqué pour les filles et les jeunes femmes de 9 à 26 ans. Il protège contre deux souches du VPH responsables du cancer utérin et deux souches responsables des condylomes et d’anomalies détectées lors du test Pap. Le vaccin est associé à très peu d’effets indésirables, le plus fréquent étant une douleur au site de l’injection. De la fièvre et des symptômes mimant la grippe peuvent aussi survenir. Même les jeunes femmes qui sont déjà sexuellement actives profiteraient de ce vaccin puisqu’il est peu probable qu’elles aient déjà été infectées par les quatre souches présentes dans le vaccin. Certains experts croient que les garçons et les jeunes hommes devraient aussi être vaccinés pour ralentir la transmission du virus et prévenir un cancer peu fréquent mais grave, le cancer de l’anus.

Il demeure primordial pour la santé sexuelle des femmes de se soumettre à un suivi médical régulier et d’avoir des pratiques sexuelles sûres. Le vaccin ne devrait jamais remplacer le dépistage par le test Pap.

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