Une économie prospère engendre plus de crises cardiaques

La robustesse persistante de l’économie canadienne pourrait vraisemblablement avoir des effets néfastes inattendus sur la santé des travailleurs. Selon une étude menée d’après des données recueillies dans les 20 états américains les plus populeux entre 1979 et 1998, une économique forte peut avoir des conséquences mortelles.

En effet, le risque de mourir d’une crise cardiaque s’accroît lorsque l’économie américaine se renforce et augmente encore davantage si l’environnement macroéconomique demeure favorable par la suite. On estime ainsi qu’aux États-Unis une baisse d’un point du taux de chômage augmente la mortalité par crise cardiaque de 1,3 %, soit 2 515 décès de plus au cours d’une année. Le taux de mortalité est similaire pour les hommes et les femmes. Les 20-44 ans sont particulièrement à risque, surtout si la croissance économique est maintenue. Il est fort plausible que de telles observations s’appliquent également à l’économie canadienne.

On pourrait expliquer cette corrélation ainsi : lorsque l’économie est en bonne forme ou surchauffe, les travailleurs, plus nombreux, sont aussi sollicités davantage. Par conséquent, le temps consacré à faire de l’activité physique peut alors diminué, tandis que le niveau de stress, de repas consommés à l’extérieur de la maison et possiblement la consommation de caféine ou de tabac grimpent.

Comme quoi il y a toujours un envers à la médaille…