Allez donc jouer dehors!
Les enfants souffrant du trouble déficitaire de l’attention bénéficieraient du temps passé à l’extérieur après l’école et les fins de semaines.
Allez jouer dehors! Nos grands-mères énonçaient possiblement par cette vieille exhortation une clé pour apaiser les jeunes souffrant du déficit d’attention. Ces enfants qui passent du temps de qualité en plein air durant leurs temps libres verraient leurs symptômes s’atténuer. Ces effets ont été observés chez des petits Américains vivant dans des milieux de vie très variés, allant de la campagne à la grande ville.
Les chercheurs ont recruté pour cette étude 400 parents d’enfants de cinq à dix-huit ans atteints du trouble déficitaire de l’attention. Les parents devaient ensuite répondre à des questionnaires sur le comportement de leurs enfants après la participation à diverses activités. Certains jeux ou sports avaient lieu à l’intérieur, d’autres sur des sites urbains sans trop de verdure et enfin, d’autres activités se déroulaient en plein air dans des secteurs relativement naturels, tels des parcs, des rues boisées ou des cours de maison. Les chercheurs ont constaté que les symptômes étaient nettement plus atténués après du temps passé dans des environnements verts.
Le déficit de l’attention est un désordre neurologique qui atteint entre 4 et 11 % des enfants d’âge scolaire. Les garçons sont trois à quatre fois plus souvent touchés que les filles. Les jeunes atteints de cette maladie sont plus que turbulents : ils sont impulsifs, inattentifs et parfois hyperactifs. Si pour certains les symptômes s’atténuent avec la puberté, d’autres en souffrent toute leur vie. Les conséquences reliées au trouble déficitaire de l’attention chez l’adulte, s’il n’est pas traité, peuvent être lourdes : problèmes à l’école et au travail, difficultés dans les relations interpersonnelles, dépression et toxicomanie.
Le traitement de cette maladie comporte deux volets : l’un pharmacologique et l’autre non pharmacologique. Après rencontre avec l’enfant, un médecin pourra suggérer un médicament qui améliore souvent le comportement social et les performances scolaires de l’enfant et du même coup, son bien-être. Les médicaments peuvent toutefois présenter des effets secondaires désagréables : difficulté à dormir, perte de l’appétit, « étiquette » associée à la prise quotidienne de médication. En outre, environ 10 % des enfants ne verront pas une amélioration de leur état après le début d’un traitement pharmacologique.
Les autres traitements incluent un enseignement individualisé ou en petits groupes, un enseignement spécialisé et des consultations individuelles ou familiales avec un psychothérapeute. Les experts reconnaissent également le besoin d’un milieu de vie structuré en vue d’inculquer différentes habitudes de vie et habiletés qui aideront le jeune à s’épanouir.
Du temps de qualité en plein air pourrait donc offrir un soulagement additionnel aux symptômes du trouble déficitaire de l’attention, lorsque les médicaments seuls ne suffisent pas. Rien de vous empêche de pratiquer de telles activités même si vous vivez en ville. Une partie de soccer dans un parc, une randonnée de patin à roues alignées, une marche dans une rue boisée ou la construction d’un fort de neige dans la cours arrière sont autant d’activités bénéfiques.