De moins en moins d’enfants marchent jusqu’à l’école
Vous avez probablement usé vos souliers en marchant jusqu’à l’école du quartier. Les enfants d’aujourd’hui sont toutefois plus susceptibles de profiter des services de taxi de leurs parents, pour le meilleur et pour le pire.
Même si la majorité des enfants demeurent à moins d’un kilomètre de leur école, ceux qui marchent ou s’y rendent à vélo sont beaucoup plus rares qu’il y a quelques décennies. Seulement le tiers des enfants du primaire marchent ou pédalent jusqu’à l’école selon une étude effectuée à Trois-Rivières et à Montréal auprès de quelque 1500 jeunes. En 1971, environ quatre enfants sur cinq âgés entre 7 et 8 ans marchaient jusqu’à l’école, comparativement à environ un enfant sur trois maintenant. D’autres données montrent qu’entre 1998 et 2003, la proportion d’enfants marchant à l’école dans Montréal a diminué, tandis que celle prenant l’autobus a augmenté.
Dans un contexte où l’on observe une montée continuelle de la sédentarité et de l’obésité chez les jeunes, ces données ont de quoi troubler, puisque ces quelques minutes d’exercice quotidien de plus pourraient certainement améliorer l’état de santé général – et le tour de taille – de nos enfants. Cette situation n’est pourtant pas si facile à modifier, car plusieurs parents pressés trouvent qu’il est plus simple de déposer leurs enfants à l’école tandis que d’autres familles demeurent trop loin de leur école pour s’y rendre à pied. De nombreux parents craignent par ailleurs pour la sécurité de leurs enfants en tant que piéton ou cycliste, une préoccupation qui implique un besoin important d’améliorer les structures urbaines de plusieurs villes du pays. Si vous avez des enfants d’âge scolaire, pensez à les encourager à se rendre à l’école par leurs propres moyens. C’est un bon choix pour leur santé et notre environnement.