Faire l’amour pour provoquer un accouchement
La grossesse est un sujet baignant dans les mythes de toutes sortes. Une croyance populaire veut que le fait d’avoir une relation sexuelle près de la date prévue d’accouchement pourrait provoquer le travail. Et bien, il semblerait que ce soit effectivement le cas!
Des chercheurs malaisiens ont suivi 200 femmes mariées, en bonne santé, et dont la grossesse se déroulait normalement. Ils leur ont demandé de compléter un journal où elles notaient leurs activités sexuelles à partir de la 36e semaine de grossesse. Une grossesse durant normalement 40 semaines, les médecins provoquaient l’accouchement après la 41e semaine de gestation. Aucune de ces femmes ne présentait de contre-indications à avoir des relations sexuelles en fin de grossesse. Cinquante-huit pourcent (58 %) des femmes ont eu en moyenne quatre relations sexuelles au cours des dernières semaines de grossesse. Près de 12,5 % des femmes ont dû être provoquées.
Les résultats montrent qu’environ 7 % des femmes actives sexuellement ont eu une grossesse qui s’est prolongée au-delà de 41 semaines, comparativement à près de 30 % des femmes abstinentes. Après avoir éliminé des facteurs potentiellement confondants, les chercheurs ont évalué que les femmes qui avaient des relations sexuelles au cours des dernières semaines de grossesse auraient 90 % plus de chances d’accoucher avant 41 semaines et près de 100 % de chances ne de pas avoir à être provoquées, comparativement aux femmes qui s’abstenaient de relations sexuelles. Fait intéressant à noter, les chercheurs ont également découvert que la fréquence des rapports sexuels pourrait avoir un impact sur la durée de la grossesse. Ainsi, les femmes qui avaient des relations sexuelles plus d’une fois par semaine semblaient plus susceptibles d’accoucher après 41 semaines et d’avoir besoin d’une provocation du travail.
Ces résultats ne s’appliquent évidemment qu’aux femmes qui vivent une grossesse sans complication. Dans certains cas de grossesses à risque, les relations sexuelles durant les dernières semaines de gestation peuvent être contre-indiquées car les effets de l’orgasme peuvent mimer ceux de l’ocytocine, l’hormone qui provoque les contractions de l’utérus lors de l’accouchement. En cas de doute, mesdames, n’hésitez pas à en discuter avec votre médecin.