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La grossesse fournit des indices pour traiter la sclérose en plaques

Publié le 21 octobre 2014 à 14:41 / Mis à jour le 16 mai 2019 à 18:25

Lueur d’espoir pour les gens atteints de sclérose en plaques : une étude canadienne montre qu’une hormone de la grossesse pourrait aider à réparer les dommages aux nerfs causés par cette maladie. Cette découverte expliquerait pourquoi les femmes enceintes atteintes de sclérose en plaques tendent à être en rémission durant leur grossesse.


La sclérose en plaques frappe le plus souvent les jeunes adultes entre 15 et 40 ans. Les femmes sont presque deux fois plus touchées que les hommes. Il y aurait entre 13 000 et 18 000 Québécois atteints de sclérose en plaques, soit entre une personne sur 500 à une personne sur 1000 selon les régions.


On ignore toujours les causes de la sclérose en plaques. La plupart des chercheurs croient qu'il s'agit d'une maladie auto-immune : pour des raisons encore inconnues, le système immunitaire se dérègle et se tourne contre la myéline, la gaine protectrice des fibres nerveuses du cerveau et de la moelle épinière. Résultat : l'influx nerveux est bloqué ou altéré, causant ainsi une perte progressive de sensation et du mouvement. Si on compare les nerfs à des fils électriques, c’est comme si leur gaine de protection en plastique (myéline) s’érodait, empêchant alors la transmission de l’électricité (influx nerveux). Les symptômes de sclérose en plaques varient selon la région du corps touchée.


En travaillant avec des souris, les chercheurs ont découvert que la prolactine, une hormone produite durant la grossesse, encourage la production de myéline, la substance graisseuse qui joue le rôle de gaine protectrice des cellules nerveuses.


On croit que durant la grossesse, le système immunitaire des femmes cesse d’attaquer la myéline. Ainsi, les chercheurs ont observé que les souris enceintes ont deux fois plus de cellules produisant de la myéline (oligodendrocytes) que les souris vierges et qu’elles continuent d’en produire tout au long de la grossesse. Lorsque les chercheurs ont détruit chimiquement la myéline autour des cellules nerveuses, ils ont observé deux semaines plus tard que les souris enceintes avaient fabriqué deux fois plus de myéline que les souris vierges. Ensuite, lorsque les chercheurs ont injecté de la prolactine à des souris non enceintes, ils ont observé plus qu’une stabilisation de la maladie : la myéline se réparait également. Cette découverte pourrait non seulement profiter aux personnes atteintes de sclérose en plaques, mais aussi à celles atteintes de d’autres formes de maladies neurologiques comme les blessures à la moelle épinière et les accidents vasculaires cérébraux.


Quelques traitements de la sclérose en plaques existent, mais ils permettent seulement de stabiliser la progression de la maladie, pas de la renverser. Les chercheurs espèrent que des essais cliniques sur les humains pourront être menés d’ici quelques années.

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