Tous les fumeurs ne sont pas égaux face au cancer du poumon : des chercheurs ont en effet identifié une variation génétique qui prédisposerait à ce type de tumeur. Ainsi, chaque exemplaire altéré du chromosome 15 (on peut en recevoir un de chacun de ses parents) augmente de 30 % le risque de souffrir d’un cancer du poumon. Cela signifie que le risque d’un fumeur invétéré de souffrir de ce cancer passe de 16 % s’il n’a pas cette mutation génétique à 23 % s’il est porteur des deux variations. C’est loin d’être négligeable. Chez les ex-fumeurs, ces statistiques sont plutôt de 8 % et 15 % respectivement.
Ces résultats contribueront assurément à mieux comprendre le développement du cancer du poumon et pourraient jouer un rôle dans l’amélioration des traitements de cette maladie.
Au Canada, chaque semaine, 427 Canadiens apprennent qu’ils sont atteints de ce cancer, tandis que 365 en meurent. Le cancer du poumon est, de loin, le plus mortel au pays.
Que les fumeurs soient porteurs ou non de cette variation génétique, l’arrêt du tabagisme demeure une priorité pour tous. En effet, tous les fumeurs sont plus à risque de développer une tumeur cancéreuse aux poumons, car fumer leur concède un risque de 16 % d'être frappés par ce cancer, contre 0,5 % pour les non-fumeurs. Les accros de la cigarette sont aussi plus à risque de souffrir d’autres types de cancers (bouche, gorge, rein, vessie, etc.), de maladies pulmonaires et de mourir de maladies cardiovasculaires. Des chercheurs britanniques ont calculé qu'un fumeur sur deux décédera des suites de son tabagisme.