Inutile de vous cacher que les hot-dogs ne sont pas un repas-santé, peu importe comment vous les garnissez! Une nouvelle étude américaine n’améliore pas leur profil nutritif. Selon des chercheurs du Nebraska, les saucisses à hot-dog pourraient provoquer des mutations génétiques à l’origine de certains cancers.
Les chercheurs ont tiré de hot-dogs achetés en grande surface une solution aqueuse purifiée à laquelle ils ont ajouté des nitrites pour obtenir un extrait très concentré en nitrosamines. Les nitrosamines sont des groupements chimiques issus du contact des nitrites utilisés pour la conservation des aliments avec des amines diverses provenant de la décomposition de la viande. Jusqu’à tout récemment, on les croyait capables d'altérer le matériel génétique et de mener à des cancers. Leurs résultats semblent confirmer cette hypothèse. Ils ont mis en contact cet extrait aqueux avec une bactérie, la salmonelle. Cette dernière a subi d’importantes mutations génétiques après son séjour dans le « bouillon de hot-dog ».
Ces scientifiques croient que le pouvoir mutagène de la solution de nitrosamines purifiée après l’ajout de nitrites pourrait aider à expliquer le lien avéré entre la consommation de produits carnés conservés avec des nitrites et la hausse du nombre de cancers du côlon.
Les saucisses à hot-dogs ne seraient pas les seules au banc des accusés. Toutes les viandes transformées (comme le jambon, le bacon, les charcuteries et les viandes à tartiner) sont susceptibles de produire les mêmes effets néfastes. Les nitrites et autres substances ajoutées aux viandes pour prolonger leur durée de conservation seraient les principaux suspects.
De plus en plus d’études soulignent le rôle néfaste d’une consommation importante de viandes rouges et transformées dans l’apparition de certains cancers. Loin de les interdire complètement, elles suggèrent plutôt de les consommer avec modération et à certaines conditions. Ainsi, on recommande de consommer de la viande rouge une à deux fois par semaine et d’éviter de la faire frire ou de la griller (sur le BBQ par exemple). Une viande rouge carbonisée produirait des substances appelées amines hétérocycliques qui pourraient, elles aussi, augmenter les risques de cancer. Nous gagnerions à manger davantage de poisson, de volaille, de légumineuses et de produits du soya au lieu de viandes rouges, et à accompagner nos repas de fruits, légumes et grains entiers riches en fibres et en antioxydants pour diminuer les risques associés aux produits carnés.
À votre santé!