Quatre trucs pour favoriser une ambiance positive à la maison

Janvier rime avec résolution et l’envie de repartir à neuf, sur de nouvelles bases. Pourquoi ne pas prendre ce nouveau chapitre comme une occasion de replacer la dynamique familiale au premier plan et de l’accorder avec harmonie?

C’est un fait et il ne faut pas s’en vouloir, la parentalité est plus difficile pour certains. Bien que nous aspirions tous à être les meilleurs parents du monde, la réalité nous rattrape parfois. On voudrait être drôle, détendu, en contrôle. On souhaiterait ne pas avoir de tâches ménagères en attente et la vie professionnelle constamment sur le bout de notre téléphone. On fantasme sur un sac de patience en vrac qui nous permettrait de mieux gérer nos enfants en crise. Et si tout ça pouvait se réaliser, vraiment. Et si les moyens pour y arriver étaient simples et impliquaient les enfants au quotidien?

Pour bien débuter l’année, Familiprix, en collaboration avec Vie de Parents, vous offre des trucs pour favoriser une ambiance positive où petits et grands participent aux tâches familiales sans que la situation ne dégénère.

« Pour s’assurer de maintenir nos objectifs, il faut d’abord s’assurer d’avoir des attentes réalistes. Mieux vaut prioriser une seule résolution et la maintenir que plusieurs qui ne tiendront pas la route toute l’année! En partageant notre résolution, nous augmentons les chances de la maintenir d’où l’idée de faire une résolution familiale qui est alors partagée avec toute la famille. Ainsi, nous augmentons le niveau de motivation, développons la coopération des petits, tout en stimulant la discipline personnelle et la persévérance. » Geneviève Harvey-Miville, éducatrice spécialisée.

Le jeu

Sans tourner tout au ridicule, il est toujours mieux de rendre les tâches quotidiennes amusantes et amener un côté ludique pour leur exécution. Comme les enfants aiment jouer, ils seront plus collaboratifs.

Quelques exemples:

Jouer aux ninjas silencieux

Ramasser le plus de jouets ou de vêtements qui trainent et les ranger à leur place sans que maman, papa ou le grand frère ne s’en rendent compte. On se cache dans nos déplacements en étant silencieux et on s’exécute le plus rapidement possible.

Le plancher est en feu

Juste avant l’heure du bain, demander aux enfants s’ils sont capables d’aller chercher les serviettes et les débarbouillettes dans la penderie sans toucher certaines tuiles du plancher.

Le temps d’une chanson

Pour les tout-petits à l’heure du dodo : enlever tous ses vêtements, les mettre dans le panier de linge sale, se choisir un pyjama et l’enfiler avant que la chanson soit terminée.

Poser des questions

Dans les routines du quotidien, il sera certainement plus simple de respecter votre horaire si vous impliquez les enfants en les responsabilisant. Le questionnement peut devenir un bel outil pour encourager l’implication des enfants.

Par exemple, pour la routine du matin, on demande à notre enfant ce qu’il doit porter et amener pour sa journée à l’école. Tout en dirigeant la conversation, on tente d’énumérer le tout en partant de la base dans la collecte de tous les éléments. Vous pouvez rendre ce moment rigolo en ajoutant quelques blagues aux travers; « pour te chausser à l’école, qu’est-ce qu’il te manque? Des pantoufles, des mitaines...? Ah oui, des bas! » Ces petits moments de complicité aideront votre enfant à se conscientiser et à se responsabiliser.

Exprimer ses sentiments en parlant au «je»

Les enfants aiment comprendre, c’est entre autres pourquoi ils posent beaucoup de questions. Il est important d’expliquer le comment et le pourquoi pour favoriser l’implication de ces derniers.

On explique à l’enfant que nous apprécions que les jouets soient bien rangés, car ils sont plus faciles à trouver et on peut mieux circuler dans la pièce. Avec des raisons simples et faciles à conceptualiser, l’enfant aura envie de collaborer.

En utilisant le «je» et en exprimant des observations et en décrivant nos émotions, il sera plus facile de faire comprendre à l’enfant ce qui cloche. On pourrait dire : «Je n’aime pas répéter toujours la même consigne, je préfèrerais chanter avec toi.» Le «je» est plus sympathique que le «tu». Il n’accuse pas, ne dénigre pas ou n’humilie pas.

«Petit conseil : évitez les termes négatifs. N’étant pas développé à son plein potentiel, le cerveau des enfants n’a pas toujours la capacité de bien décoder ce que signifie les termes ne pas. Ainsi, si vous lui dites : je ne veux pas que tu sautes sur le sofa, le cerveau de l’enfant décodera que les mots sautes et sofa. Ainsi l’enfant ira à l’opposé de la consigne formulée. Proposez alors la formule à la positive : Je préfère que tu sois assis sur le sofa s’il vous plait.» Geneviève Harvey-Miville, éducatrice spécialisée.

Donner des choix

L’idée générale de donner le choix n’est pas d’offrir à l’enfant d’aider ou non, mais plutôt de diriger son choix. Les options doivent être claires, limitées et précises. Par exemple, on peut proposer deux tâches «Préfères-tu mettre la table ou ranger les vêtements qui sont dans le panier?».

«Quelques petites astuces supplémentaires peuvent permettre aux enfants de prioriser les bons choix comme la bonne vielle technique de grand-mère! Pour augmenter la collaboration et diminuer les frustrations, prenez l’habitude de diminuer l’utilisation du mot SI et en augmenter l’usage du QUAND.

Alors plutôt que de dire, Si tu ne t’habilles pas, tu n’auras pas droit à…proposez, Quand tu auras mis tes vêtements, tu pourras aller jouer dehors. Cette formulation permet habituellement aux enfants de faire les bons choix.» Geneviève Harvey-Miville, éducatrice spécialisée.

En collaboration avec Vie de Parents