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Le deuil d’un enfant à la suite d’une fausse couche

Publié le 3 octobre 2025 à 10:04

Bien que la fausse couche survienne chez de nombreuses femmes, elle demeure à ce jour un sujet sensible, trop souvent peu considéré, voire banalisé par la société. Cependant, pour les parents, c’est souvent une épreuve bouleversante et douloureuse, qui amène son lot d’émotions, mais que parfois, l’entourage peine à comprendre.

Le fait de reconnaître ce deuil, peu importe le stade auquel la fausse couche a lieu, donne la chance aux parents de traverser ce moment difficile à leur rythme, et du même coup, de briser les tabous autour du deuil d’un enfant, provoqué par une fausse couche.

Contrer la banalisation

Il est important de comprendre que le décès d’un bébé à naître est susceptible d’entraîner un véritable deuil, comme celui d’une personne ayant déjà vécu. 

Après une fausse couche, les partenaires sont à même de ressentir de la tristesse, de la colère, du déni ou de la confusion. Certaines femmes se sentent même coupables et croient qu’elles sont à l’origine de la fausse couche, alors que c’est un pur hasard.

Des phrases telles que « Tu en auras un autre » ou « Ce n’était pas un vrai bébé » peuvent avoir un impact réel sur les personnes vivant cette terrible épreuve. En effet, ces mots minimisent le deuil, l’amour et le lien créé avec l’enfant, causant plus de dommages que de bienfaits, et créant un sentiment d’isolement et d’incompréhension chez les parents.

Le deuil lors d’une fausse couche peut même mener à la dépression, ce qui est loin d’être une situation banale.

Accompagner les parents

Il est normal pour plusieurs personnes de se sentir mal à l’aise ou de ne pas savoir quoi dire à quelqu’un de son entourage qui vit la perte d’un enfant. Certains évitent même le sujet.

Mais, au contraire, les parents ont besoin de parler de leur enfant, de partager leurs émotions et de sentir qu’il existe aux yeux de leurs proches.

Certaines attitudes sont appréciées des parents, par exemple :

  • Demeurer présent et disponible;
  • Ne pas porter de jugements;
  • Reconnaître l’existence de l’enfant;
  • Écouter activement et de façon bienveillante;
  • Accepter les silences et la peine des parents; 
  • Poser des questions sur le bébé;
  • Utiliser le prénom de l’enfant;
  • Offrir de l’aide (repas, transport, garde d’enfants, etc.);
  • Etc.

Sans sous-estimer le support des proches dans cette terrible épreuve, il existe des groupes de soutien et de l’accompagnement professionnel pour aider les parents en deuil. Chaque parent réagit et vit son deuil différemment. Pour certains, aller chercher de l’aide est indispensable.

Vivre le deuil

Certaines pratiques et certains rituels symboliques ou personnels peuvent aider à surmonter la peine éprouvée, entre autres :

  • Donner un nom à l’enfant;
  • Conserver des photos et des objets souvenirs;
  • Écrire une lettre au bébé;
  • Allumer des chandelles;
  • Planter un arbre en sa mémoire;
  • Organiser une cérémonie intime;
  • Participer à des événements commémoratifs;
  • Etc.

Reconnaître la place de cet enfant dans la famille, même s’il n’y est pas physiquement, est un véritable baume pour les parents endeuillés.

Prendre soin de la santé des parents

Lors de la perte d’un enfant, la santé des parents peut être atteinte, autant au niveau physique qu'au niveau mental.

En ce qui concerne la santé physique à la suite de la fausse couche, un suivi médical peut être essentiel, selon le stade de la grossesse, pour éviter les complications.

Pour ce qui est de la santé mentale, un suivi psychologique est parfois nécessaire, afin de faire le ménage dans la panoplie d’émotions qui est susceptible d’envahir les parents, que ce soit de l’anxiété, de la culpabilité ou même le risque de dépression.

Favoriser les changements sociaux et institutionnels

Des initiatives déjà existantes sont en place pour contribuer à briser les barrières en ce qui concerne le deuil relié à la fausse couche. Il faut penser, notamment, aux journées de sensibilisation, à la formation du personnel médical en lien avec le sujet, et le congé parental possible en cas de deuil périnatal, dépendamment du nombre de semaines de grossesse atteint.

Il faut continuer de sensibiliser les gens au deuil relié à la fausse couche, que ce soit dans les familles, en milieux de travail ou dans la société en général. C’est en parlant que les choses changent!

Brisons le silence!

Texte rédigé en collaboration avec Vie de Parents

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