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Le comportement d’opposition chez l’enfant

Publié le 5 septembre 2025 à 11:04

Est-ce normal qu’un enfant s’oppose, par exemple, à la routine matinale, notamment qu’il refuse de s’habiller, de manger le petit déjeuner préparé par ses parents ou de ranger ses jouets avant de quitter la maison? Bref, est-ce problématique que l’enfant dise « non » à tout? Et si ce comportement était en fait une forme de communication?

Trouble ou comportement de l’opposition?

Il faut tout d’abord faire une distinction entre le comportement d’opposition et le trouble de l’opposition. En effet, les jeunes enfants traversent des périodes d’affirmation qui sont tout à fait normales, comme la phase du « non » vers l’âge de 2 ans, qui sont des étapes importantes de leur développement, permettant d’acquérir de l’autonomie. Cependant, si l’opposition persiste et s’intensifie au-delà de la petite enfance, il y a peut-être lieu d’envisager un trouble de l’opposition.

Le trouble de l’opposition

Le trouble de l’opposition chez l’enfant se manifeste par un refus constant de se plier aux demandes ou aux règles des figures d’autorité, soit les parents, l’éducateur ou l’éducatrice à la garderie, les enseignants ou enseignantes, ainsi que les différents intervenants de l’école, etc.

Certains symptômes clés caractérisent le trouble de l’opposition chez l’enfant, notamment :

  • Le refus systématique à toutes demandes ou règles imposées;
  • La provocation dans le but d’irriter ou de contrarier toute figure d’autorité;
  • Les crises en réaction aux différentes requêtes ou propositions;
  • La colère se traduisant par de l’agressivité physique ou verbale.

Les besoins de l’enfant

Derrière les crises, les refus et les provocations manifestés par l’enfant se cachent bien souvent des besoins essentiels non comblés qu’il tente d’exprimer.

Il est donc important de prendre conscience des causes sous-jacentes à ces agissements néfastes, qui sont susceptibles de traduire, par exemple :

L’environnement dans lequel évolue l’enfant peut également avoir une incidence sur les comportements adoptés, comme un milieu exigeant, instable, rigide ou imprévisible.

Le cycle de l’opposition

En présence d’un trouble de l’opposition, les comportements s’intensifient, si bien qu’ils deviennent problématiques, et même nuisibles, au bon fonctionnement du quotidien. Les différents intervenants ou figures d’autorité, souvent les parents, ont un rôle primordial à jouer dans les interactions avec l’enfant.

En effet, lorsque ceux-ci répondent aux arguments de l’enfant, en expliquant plusieurs fois, en argumentant et en justifiant à maintes reprises leur point de vue, il ne peut que s’en suivre une escalade et une lutte de pouvoir entre les deux parties, ainsi qu’un sentiment d’impuissance, qui ne mènent à aucun résultat satisfaisant. Ainsi, la situation ne fait que s’envenimer et générer des comportements indésirables de la part de l’enfant.

C’est donc dire que l’argumentation alimente le cycle de l’opposition.

L’accompagnement de l’enfant

Comment agir alors avec un enfant qui présente des signes d’un comportement ou d’un trouble de l’opposition? L’accompagnement, plutôt que la punition ou la correction, demeure la clé du succès.

Effectivement, l’écoute active et la validation sont des actions précieuses qui permettent d’apaiser les émotions chez l’enfant et d’empêcher la situation d’évoluer vers la colère.

Il est important de voir plus loin que le comportement de l’enfant, c’est-à-dire de tenter de comprendre les besoins essentiels à combler, derrière l’attitude négative.

Évidemment, les attentes des adultes doivent être adaptées à l’âge et aux capacités de l’enfant.

Certaines techniques d’intervention bienveillantes fonctionnent plutôt bien, entre autres :

  • Donner des choix à l’enfant, afin qu’il puisse prendre de bonnes décisions;
  • Prévoir les transitions, pour qu’elles se passent le plus en douceur possible;
  • Procurer de l’attention positive, c’est-à-dire souligner les efforts, les bons coups et les comportements favorables lorsqu’ils se présentent;
  • Réserver des moments avec l’enfant pour l’écouter ou faire une activité permet de renforcer le lien d’attachement.

De plus, en fixant des limites claires et précises, l’enfant est en mesure de mieux comprendre les attentes et les conséquences de son comportement.

L’aide et les ressources nécessaires

Il faut se rappeler que certains comportements ne sont que temporaires et ne signifient pas nécessairement un trouble de l’opposition.

Cependant, si les signes persistent et s’intensifient, malgré les moyens mis en place, il est peut-être temps d’aller chercher de l’aide auprès d’un spécialiste, que ce soit un psychologue, un neuropsychologue, un psychoéducateur ou une psychoéducatrice, ainsi qu’un travailleur social ou une travailleuse sociale.

Avec une prise en charge appropriée, l’enfant apprend à gérer ses émotions et arrive à avoir une vie saine et équilibrée.

Texte rédigé en collaboration avec Vie de Parents

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