Reconstruire son quotidien en tant qu’aîné
Chez les aînés, le quotidien s’organise souvent autour d’une routine et des habitudes de vie bien établies au fil des années. De plus, les partenaires ayant construit une vie à deux sont en mesure de s’apporter aide, soutien et compagnie, à travers une vie sociale parfois limitée à cet âge. Cependant, lorsque l’un des partenaires décède et que l’autre se retrouve seul, c’est le mode de vie en entier qui se retrouve chamboulé.
La préparation avant le décès
En vieillissant, il est important de prévoir certaines étapes et de s’y préparer, sans toutefois dramatiser les choses.
Plusieurs sujets peuvent être abordés entre les partenaires, tels que les finances, le milieu de vie, l’organisation domestique, les souhaits de fin de vie, etc., afin de se mettre d’accord sur la suite des choses et d’avoir les réponses en main, le moment venu.
Peut-être que certaines personnes âgées voudront apprendre ou réapprendre à exécuter certaines tâches utiles et pratiques (cuisine, entretien, gestion administrative), si par exemple, elles sont entièrement prises en charge par l’être aimé.
Aussi, c’est une bonne idée de maintenir ou de développer ses passions et ses intérêts personnels, même en couple, et de se bâtir un réseau social ou communautaire, avant d’en avoir vraiment besoin. Lors de la perte d’un être cher, être bien entouré fait toute la différence.
Les premiers temps après le décès
Lors du décès de son partenaire de vie, il est primordial de prendre le temps de vivre son deuil, de reconnaître et d’accepter ses émotions, et même de les exprimer, que ce soit à la famille, aux amis, dans un groupe de soutien ou en consultant son médecin, au besoin. Se libérer en écrivant peut aussi être d’une grande aide.
Il est également conseillé de ne pas prendre de grandes décisions sur le champ, lorsque le décès survient, mais de s’accorder du temps et de reporter celles-ci à plus tard, une fois l’esprit plus clair. Il ne sert à rien de précipiter les choses, le temps est un allié précieux qui aide à s’apaiser.
Surtout, il faut continuer à prendre soin de soi, autant que possible, par exemple, en s’alimentant convenablement, en ayant des heures de sommeil régulières et récupératrices et en surveillant de près son état de santé.
Un professionnel de la santé peut être un allié précieux dans certaines situations.
La reconstruction du quotidien
À la suite du décès d’un conjoint ou d’une conjointe, la personne seule doit reprendre sa vie en main et réaménager ses journées, à l’image de ses envies et de ses désirs. Nul besoin de grands bouleversements, mais plutôt de petits ajustements ou de petits gestes qui agrémentent le quotidien, par exemple :
- Réorganiser l’espace de vie;
- Créer une nouvelle routine quotidienne incluant les repas, les passe-temps, les sorties, etc.
- Nouer de nouvelles amitiés ou relations en participant à des activités communautaires ou sportives;
- Continuer à se sentir utile, que ce soit envers la famille ou la communauté, en gardant les petits-enfants ou en faisant du bénévolat, entre autres.
La reconstruction du quotidien ne se fait pas du jour au lendemain. C’est un processus qui demande du temps et de la patience, mais aussi de réaliser certaines expériences.
La configuration de l’avenir
Se tourner vers l’avenir après le décès d’un partenaire de vie implique une démarche de reconstruction personnelle. Celle-ci peut passer par la redéfinition de projets personnels (voyages, formations, activités variées, bénévolat, art, etc.) et l’exploration de nouvelles relations sociales, et ce, sans se mettre de pression.
Finalement, conserver une vision positive et ouverte sur la vie ne signifie pas de renier la douleur et les émotions reliées à la perte de l’être cher. En effet, il s’agit plutôt d’adopter une disposition intérieure bienveillante, de faire preuve de résilience, et de demeurer réceptif aux nouvelles possibilités qui s’offrent à soi.
Bien vieillir seul, c’est un apprentissage. Prenez soin de vous!
Texte rédigé en collaboration avec Vie de Grands-Parents