Votre coeur vous remerciera de boire avec modération
Pour la santé du coeur, mieux vaut consommer l’alcool avec retenue plus souvent que de faire des excès occasionnellement.
Boire une petite quantité d’alcool à tous les jours serait plus sécuritaire que boire beaucoup en une seule soirée. Les effets bénéfiques d’un verre de vin quotidien pourraient en outre expliquer pourquoi les Français peuvent manger une diète à haute teneur en gras et souffrir moins de maladies cardiovasculaires que d’autres populations mangeant plus sainement.
Depuis plus de dix ans, les scientifiques et les médecins affirment qu’une consommation modérée d’alcool offrirait une protection contre les maladies cardiovasculaires. Selon une étude qui incluait 57 000 Danois d’âge moyen, le modèle de consommation d’alcool serait aussi important que l’apport total. Les chercheurs ont observé que pour un même niveau de consommation d’alcool, le risque de mortalité est augmenté chez les personnes qui boivent irrégulièrement comparativement aux personnes qui boivent fréquemment.
Des études ont déjà suggéré qu’une consommation régulière modérée d’alcool pouvait être liée à une diminution du risque de maladies cardiovasculaires. Il ne faut cependant pas minimiser les effets néfastes d’une consommation élevée d’alcool qui peuvent annuler les avantages d’un petit verre quotidien.
Un lien entre l’alcool et la pression sanguine a déjà été rapporté par des chercheurs de l’Irlande qui ont découvert que les Irlandais du Nord boivent bien différemment des Français. À Belfast, capitale de l’Irlande du Nord, 66 % de l’alcool est achetée les vendredis et samedis, alors qu’en France, elle est consommée également au cours de la semaine. Les scientifiques ont observé que la pression sanguine est plus élevée chez les buveurs irlandais les lundis et qu’elle s’abaisse jusqu’au jeudi. Celle des Français demeure constante au cours de la semaine. Or, on sait que l’hypertension peut augmenter le risque de souffrir d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Par opposition avec le modèle des Irlandais du Nord, le modèle de consommation d’alcool des Français semblerait donc offrir une protection cardiovasculaire.
La consommation d’alcool des Français pourrait ne pas être la seule responsable du plus faible taux de maladies cardiovasculaires. Des facteurs héréditaires ou l’impact de d’autres habitudes de vie qui n’ont pas été étudiées jusqu’à maintenant pourraient par exemple expliquer le « paradoxe français ». Il est difficile d’établir avec certitude que c’est en raison de leur façon de boire que les Français meurent moins de maladies cardiaques. Il faut tous mourir un jour, et rappelons que la cirrhose du foie et certaines formes de cancer sont plus fréquentes chez les buveurs réguliers qu’occasionnels. Comme dans toute chose, la modération est la voie à privilégier.