Avoir un enfant après un traitement contre le cancer
La greffe réussie de tissu ovarien d’une soeur à une autre apporte l’espoir que cette technique puisse aider les femmes devenues infertiles, à la suite de traitement pour le cancer notamment
Des médecins avaient déjà réussi une greffe semblable chez des soeurs jumelles, dont le bagage génétique était donc identique. Dans ce cas-ci, les soeurs n’étaient pas jumelles. La soeur ayant reçu la greffe était devenue infertile à la suite d’un traitement contre la bêta-thalassémie (une maladie du sang). Lors de ce traitement, sa jeune soeur lui avait fait un don de moelle osseuse. Les médecins savaient ainsi que les deux soeurs étaient compatibles au plan génétique.
Des morceaux de tissu ovarien ont été prélevés chez la jeune soeur et implanté chez son aînée. Six mois plus tard, la jeune femme recommençait à être menstruée, un signe que ses ovaires avaient recommencé à fonctionner. Un an plus tard, les médecins ont réussi à prélever deux ovules qu’ils ont fertilisés in vitro. Malheureusement, ils n’ont pas obtenu d’embryon viable. Les médecins ne croient toutefois pas qu’il faut faire un lien entre cet échec et la greffe. En effet, en fertilisation in vitro, tous les oeufs ne donnent pas des embryons viables.
Selon les médecins belges qui ont pratiqué la greffe, cette réalisation est une lueur d’espoir pour les femmes qui perdent leur fonction ovarienne à la suite d’un traitement et qui n’ont pas pu congeler des ovules avant le traitement. Il faudra toutefois que ces femmes trouvent une autre femme dont le bagage génétique est compatible avec le leur, généralement une soeur.
Les survivantes du cancer doivent parfois mettre de côté leur rêve de porter un enfant. La greffe de tissu ovarien pourrait peut-être leur permettre de réaliser ce rêve.