Bien utiliser ses médicaments pour optimiser sa maîtrise de l’asthme
L’asthme n’est pas une maladie anodine. Il affecte plus de 8 % des Canadiens, causant même le décès de plus de 500 d’entre eux chaque année. Plusieurs options de traitement sont toutefois disponibles, mais encore faut-il bien les utiliser pour en retirer tous les bénéfices!
L’asthme est une maladie chronique caractérisée par la présence d’inflammation dans les bronches, les « tuyaux » menant aux poumons. Les muscles entourant les bronches se resserrent alors et un surplus de mucus est libéré, restreignant ainsi le passage de l’air. L’asthme est associé à des symptômes hautement variables d’un patient à l’autre, d’un essoufflement mineur à la sensation d’étouffement. Il est toutefois possible de maîtriser l’asthme et par le fait même de prévenir la plupart des exacerbations et des décès qui lui sont attribuables. Il existe deux grandes classes de médicaments en inhalateurs pour traiter l’asthme : ceux qui dilatent les bronches pour laisser passer plus d’air, les bronchodilatateurs, et ceux qui diminuent l’inflammation des bronches, les corticostéroïdes inhalés (CSI). Comme les CSI s’attaquent à la cause même de l’asthme, l’inflammation dans les bronches, seul ce type de médicament permet d’obtenir une bonne maîtrise de l’asthme à long terme. Ils diminuent notamment la fréquence des exacerbations de l’asthme et l’utilisation des médicaments de secours (les bronchodilatateurs à courte action). On ne ressent toutefois pas leurs effets immédiatement après l’administration, contrairement aux bronchodilatateurs qui apportent un soulagement en l’espace de quelques minutes. Les CSI doivent plutôt être pris de façon régulière pour être efficaces, car leur début d’action est lent. Mal utilisés, les CSI peuvent s’accompagner d’effets indésirables locaux mineurs mais incommodants qui résultent du dépôt du corticostéroïde dans la cavité buccale : muguet, troubles de la voix, pharyngites et toux par exemple.
Une technique adéquate d’utilisation des inhalateurs permet de réduire grandement le risque de ces effets indésirables en diminuant la quantité de médicament qui se dépose hors des poumons. Il est aussi très important de se rincer la bouche à l’eau après la prise de CSI. Les asthmatiques devraient faire vérifier régulièrement leur technique d’administration par leur pharmacien, car il est facile de prendre de « mauvais plis ». Pour certains asthmatiques, l’utilisation d’une chambre d’inhalation (aérochambre) est une solution avantageuse. Les chambres d’inhalation devraient être lavées à l’eau tiède et séchées à l’air libre au moins une fois par semaine.
Vous avez d’autres questions sur le traitement de l’asthme? Consultez votre pharmacien!