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Cancer du sein - Pour un avenir meilleur

Publié le 21 octobre 2014 à 14:41 / Mis à jour le 4 avril 2019 à 14:30

Quelques notions sur le cancer du sein

Le cancer se définit comme une prolifération effrénée de cellules anormales dans l’organisme. Ces cellules peuvent envahir ou même détruire certains tissus.

Dans le cas du cancer du sein, on observe une multiplication de cellules dans les tissus mammaires. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, les tissus mammaires ne sont pas uniquement situés aux seins, mais bien dans la région du corps comprise entre la clavicule, l’aisselle et le sternum, mais les tumeurs cancéreuses se forment habituellement dans les glandes du sein. Avec le temps, le cancer peut envahir les tissus avoisinants et même se propager à d’autres organes.

Bien qu’il puisse aussi affecter les hommes, le cancer du sein touche principalement les femmes. De la naissance à la mort, une femme sur huit en sera atteinte, principalement les femmes de 50 à 70 ans.

Les causes du cancer du sein

Plusieurs facteurs sont en cause dans l’apparition d’un cancer du sein. Les antécédents familiaux peuvent tout d’abord signaler une influence génétique. Ainsi, une femme dont la mère, une soeur ou une fille a souffert du cancer du sein sera plus à risque d’en souffrir elle aussi.

Bien que le cancer du sein puisse se manifester à tout âge, le risque s'accroît en vieillissant, étant à son plus élevé entre l’âge de 50 et 70 ans. De plus, le risque semble s'intensifier si les menstruations ont débuté précocement ou si la ménopause s'est manifestée de façon tardive. Des tissus mammaires denses semblent également constituer un facteur prédisposant au cancer du sein. On considère que la prise d’une hormonothérapie substitutive (oestrogène et progestatif combinés), surtout pendant plus de cinq ans, pourrait favoriser l'apparition d'un cancer du sein. L’incidence du cancer du sein varie considérablement entre les pays, ce qui suggère que l’environnement et les habitudes de vie jouent un rôle dans l’apparition des tumeurs. Il semble que l’obésité, une alimentation riche en gras, en viande rouge, pauvre en fruits et légumes, une consommation élevée d’alcool et la sédentarité sont des facteurs qui augmenteraient le risque de souffrir d’un cancer du sein.

L'auto-examen et l'examen clinique des seins

On a longtemps recommandé aux femmes d’effectuer mensuellement l’auto-examen des seins. Or, depuis 2007, la Société canadienne du cancer, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada ne recommandent plus cette pratique.

Ce changement de cap survient à la suite de la publication d’études qui ont indiqué que la pratique régulière de l’auto-examen des seins ne permet pas de sauver des vies. Elle est aussi associée à un taux élevé de résultats faussement positifs, qui donnent lieu à des biopsies inutiles. Cette technique peut par ailleurs créer un faux sentiment de sécurité chez les femmes, ne les encourageant pas à utiliser les outils véritablement efficaces pour dépister le cancer du sein : l’examen clinique par un médecin et la mammographie.

Ainsi, on estime que l'auto-examen des seins permet de déceler le quart des masses cancéreuses, contre de 42 % à 83 % pour l'examen clinique pratiqué par un professionnel de la santé et environ 85 % pour la mammographie. En couplant ces deux méthodes, la proportion de cancers dépistés passerait à 90 %.

Cela ne signifie pas que les femmes devraient cesser d’être sensibles aux changements qui s’opèrent dans leur corps. La Société canadienne du cancer encourage tout de même les femmes à palper leurs seins pour déceler toute anomalie, mais sans qu’il soit nécessaire d’utiliser une technique spécifique ou d’opter pour un moment précis pour le faire. Bien que les masses et autres modifications mammaires ne soient habituellement pas de nature cancéreuse, il est tout de même primordial de signaler ces observations à son médecin.

La mammographie: pour qui, pourquoi?

La mammographie constitue une autre façon de détecter différentes anomalies mammaires. Cet examen permet entre autre de déceler des problèmes impossibles à repérer par l’examen clinique des seins.

Le gouvernement du Québec offre maintenant un programme de dépistage qui permet aux femmes âgées de 50 ans à 69 ans de subir une mammographie gratuite tous les deux ans. On recommande parfois la mammographie à certaines femmes plus jeunes chez qui le risque de cancer du sein est élevé.

Si le médecin détecte à l’examen clinique ou à la mammographie une masse suspecte, il suggérera habituellement de procéder à une biopsie (prélèvement d’un fragment de tissu du sein), pour confirmer ou infirmer ses doutes.

Et si le diagnostic était positif?

Il existe des traitements contre le cancer du sein dont la chirurgie, la chimiothérapie, les agents biologiques, la radiothérapie et la thérapie hormonale. Le choix du traitement varie selon divers facteurs, comme le type de cancer, son degré de malignité et son stade de développement. Soulignons que plus le cancer est diagnostiqué à un stade précoce, plus les chances de succès sont élevées.

Le traitement débute toujours par l’ablation de la tumeur cancéreuse. Aujourd’hui, les techniques chirurgicales permettent généralement de n’enlever que la tumeur, mais dans certains cas, on doit avoir recours à l'ablation d'une portion du sein (mastectomie radicale modifiée) ou du sein au complet (mastectomie radicale). La chirurgie est toujours associée à une radiothérapie ou à une chimiothérapie complémentaire.

La radiothérapie consiste à administrer des rayons X que l'on dirige vers le site du cancer. Les rayons X tuent les cellules cancéreuses tout en préservant les cellules saines. La radiothérapie n’est pas sans effet indésirable. Ceux-ci varient selon la dose de radiation et le nombre de séances. Ils sont en partie attribuables à l’atteinte d’une portion des cellules saines situées autour du site de traitement. Ces effets indésirables disparaissent habituellement dans les semaines suivant la fin des traitements.

La chimiothérapie a beaucoup évolué au cours des dernières années. On associe de plus en plus divers agents thérapeutiques (polychimiothérapie) pour ainsi cibler plus précisément les tumeurs et agir plus localement.

Puisque la plupart des tumeurs sont stimulées par les hormones féminines circulant dans le sang, plusieurs femmes devront prendre des médicaments bloquant l’action de ces hormones durant quelques années après la fin des traitements afin de diminuer le risque de récidive de la maladie.

La perte temporaire des cheveux, l'infertilité ou la perte partielle ou totale d'un sein sont souvent des deuils difficiles à vivre pour la femme atteinte d'un cancer du sein. Il existe par contre des solutions pouvant atténuer les répercussions physiques des traitements du cancer, que ce soit une reconstruction mammaire ou le recours à une prothèse capillaire.

Le soutien

Un diagnostic de cancer a souvent un effet dévastateur sur la vie de la femme et celle de ses proches. L'appui et la présence des proches constituent un soutien important pour la femme au cours de cette épreuve, puisqu’elle est soumise à beaucoup d'angoisse et de peurs liées à sa maladie.

Les femmes atteintes de cancer du sein ont aujourd’hui accès à de nombreux groupes de soutien. Certains groupes offrent un soutien moral, d’autres des trucs pour surmonter les changements physiques. Les divers organismes impliqués dans la cause du cancer du sein peuvent orienter les femmes vers des groupes d'entraide et de soutien dans leur région.

L'espoir avant tout

Malgré les grandes avancées de la recherche dans le combat contre le cancer du sein, l'annonce d'un diagnostic de ce genre reste une épreuve difficile à vivre. L'espoir de gagner la lutte peut toutefois alimenter le courage de chacune!

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