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Temps chauds : attention aux coups de chaleur !

Publié le 21 octobre 2017 à 14:41 / Mis à jour le 6 mai 2022 à 17:52

Par une belle journée du mois de juillet, vous décidez de profiter du beau temps sur votre terrasse en compagnie de votre enfant âgé d’un an. Le soleil est torride, il n’y a pas un nuage dans le ciel, la journée est vraiment magnifique. Vous vous prélassez de la sorte depuis maintenant quelques heures lorsque votre petit semble subitement ressentir un malaise important. Fièvre, nausée, peau sèche et brûlante, rien ne va plus. Que lui arrive-t-il ? Il pourrait s’agir d’un coup de chaleur secondaire à une surexposition au soleil. Par les temps de grande chaleur, il faut savoir que le soleil comporte des dangers qu’il faut impérativement prendre en considération.

Qu’est ce qu’un coup de chaleur ?

Parmi les différents dangers qui nous guettent par une chaude journée d’été, un des plus sérieux se nomme le coup de chaleur. Ce trouble peut survenir à la suite d’une exposition à des chaleurs intenses lorsque l’hydratation n’est pas suffisante. Il faut comprendre que la déshydratation joue un rôle central dans la survenue de ce trouble. En effet, un certain volume de liquide interne est nécessaire afin de maintenir diverses fonctions vitales, comme la pression artérielle.

Par temps chaud, notre corps transpire beaucoup. C’est une façon de maintenir efficacement les mécanismes de thermorégulation, lesquels assurent le maintien d’une température interne adéquate au corps. Cette transpiration, quoique essentielle, entraîne une perte importante de liquide interne. Cela reste sans conséquences lorsqu’on boit suffisamment pour compenser la perte de liquide entraînée par la sudation.

Notre corps dispose alors de suffisamment de liquide pour maintenir les fonctions vitales et pour transpirer, ce qui assure une température interne adéquate. Une personne qui ne compense pas suffisamment les pertes de liquide s’expose à un risque accru de coup de chaleur lors d’une journée chaude.

En effet, le corps manque alors de liquide interne pour assurer à la fois les fonctions vitales et la thermorégulation. L’organisme consacre donc ses réserves de liquides au maintien des fonctions vitales, et cesse de transpirer par mesure d’économie. Il lui devient impossible de contrôler adéquatement sa température interne. Au bout d’un certain temps dans ces conditions, la température interne monte en flèche, et c’est alors que le malaise survient.

On définit le coup de chaleur comme une élévation de la température interne du corps au-delà de 40 degrés Celsius à la suite d’une défaillance du système de thermorégulation. On distingue deux types de coups de chaleur. Le premier est dit « classique ». Il survient en dehors de tout effort par temps extrêmement chaud et il touche principalement les jeunes enfants et les personnes âgées.

Le second type est un coup de chaleur dit « d’effort » car il survient à la suite d’un effort physique intense ou prolongé. Les sportifs ainsi que les travailleurs qui ne compensent pas suffisamment les pertes d’eau lors de leurs activités sont les plus à risque de coup de chaleur d’effort.

Certains facteurs de risque prédisposent tout particulièrement à subir un coup de chaleur par temps chaud tels l’obésité, l’alcoolisme, la maladie de Parkinson, l’âge avancé, un diabète mal maîtrisé, un état de santé fragile ainsi que la prise de certains médicaments comme les diurétiques et les antihistaminiques. Le port de vêtements trop chauds ainsi que certaines maladies de peau sont d’autres facteurs qui peuvent précipiter un tel trouble.

Finalement, les personnes qui exercent un travail physique à l’extérieur durant les vagues de chaleur présentent un risque particulièrement élevé. Certaines conditions de travail peuvent augmenter ce risque de coup de chaleur, comme un rythme de travail rapide, le manque de source d’eau à proximité, le port de vêtements trop épais, etc.

Comment reconnaître le coup de chaleur ?

Les signes d’alerte qui annoncent un coup de chaleur ont tendance à varier d’une personne à l’autre. Dans 20 % des cas, des signes cliniques mineurs peuvent faire suspecter la survenue d’un coup de chaleur. Ces signes d’alerte sont des crampes musculaires, une fatigue, une soif intense ou des nausées. À ce stade, le simple fait de retirer la personne de l’atmosphère chaude et de la réhydrater adéquatement peut s’avérer suffisant pour rectifier la situation.

Le coup de chaleur, une fois déclaré, se reconnaît par divers signes et symptômes qui sont habituellement d’apparition rapide. On observe dans tous les cas une température corporelle supérieure à 40 degrés Celsius. Cette température élevée peut s’accompagner d’une multitude de manifestations comme un pouls rapide, une tension artérielle basse, une peau sèche, chaude et rouge, des maux de tête violents, des nausées et des vomissements. Dans les cas les plus graves, on peut également observer une perte de conscience (pouvant aller jusqu’au coma), du délire, un comportement étrange et des convulsions.

Le coup de chaleur doit être distingué d’autres troubles qui peuvent également être secondaires à une exposition trop importante à la chaleur. Ces derniers peuvent s’accompagnée d’une fièvre modérée (épuisement dû à la chaleur) ou d’aucune fièvre (crampe ou coup de soleil).

Ce qui distingue le coup de chaleur des autres troubles de la santé liés à une exposition à la chaleur ou au soleil est donc l’intensité de la fièvre observée. Les autres troubles doivent être pris au sérieux et traités adéquatement, mais demeurent généralement relativement bénins et ne constituent habituellement pas une urgence médicale, contrairement au coup de chaleur.

Le trouble qui s’apparente le plus au coup de chaleur se nomme l’épuisement dû à la chaleur. Il s’agit d’une condition progressive qui survient également dans un contexte de déshydratation et de milieu chaud. Sans une prise en charge adéquate, l’épuisement peut mener au coup de chaleur. Lors d’un épuisement à la chaleur, la personne lutte encore avec une certaine efficacité contre l’augmentation de sa température interne. On observe donc une transpiration abondante et une peau généralement froide, pâle et moite. Ceci peut s’accompagner de divers symptômes comme de la faiblesse, des nausées, des étourdissements, des maux de tête. On peut observer une élévation modérée de la température corporelle mais pas au-delà de 38,5 degrés Celsius.

Donc l’intensité de la fièvre et de la sudation et la couleur de la peau sont des signes qui nous orientent entre l’épuisement à la chaleur et le coup de chaleur. La distinction entre ces deux conditions nous renseigne sur la gravité de la situation et nous dicte les mesures adéquates à entreprendre. Ces dernières sont en fait relativement similaires, si ce n’est que le coup de chaleur sera traité de façon plus urgente que l’épuisement à la chaleur.

Comment réagir à un coup de chaleur ?

Le coup de chaleur est une condition médicale urgente qui nécessite des soins le plus rapidement possible. Les conséquences d’une mauvaise prise en charge ou d’une réaction trop lente peuvent être fatales pour la personne qui présente un coup de chaleur. Ainsi, il importe avant tout d’alerter les services médicaux d’urgence afin de prévoir le transport à l’hôpital.

Il est primordial que la personne rencontre un médecin dans les meilleurs délais afin d’assurer un suivi médical adéquat. Subséquemment, il faut veiller à amener la personne dans un endroit idéalement frais, ombragé et ventilé. On peut desserrer ses vêtements afin de favoriser la respiration, la positionner confortablement ou créer un courant d’air afin de veiller au confort global de la victime.

La suite des soins à administrer repose essentiellement sur le refroidissement et la réhydratation de la personne. Pour arriver à diminuer la température interne de la personne, plusieurs moyens sont bons. On peut l’asperger d’eau froide, pulvériser une petite bruine sur sa peau, placer de la glace sur les aines, les aisselles et la nuque, la couvrir d’un drap humide, etc. Assurez-vous d’utiliser de l’eau froide afin de refroidir suffisamment, mais non glacée, pour éviter un choc thermique trop important.

Si la personne est consciente, on recommande de lui faire boire de l’eau selon sa capacité. Si au contraire la personne est semi-consciente ou inconsciente, on conseille plutôt de la coucher sur le côté en attendant les services d’urgence, tout en s’assurant de vérifier fréquemment ses signes vitaux (respiration et pouls).

Comment prévenir un coup de chaleur ?

Il existe de multiples façons de prévenir le coup de chaleur. Toutes les mesures qui peuvent être prises relèvent du bon sens et visent essentiellement à éviter une surexposition au soleil ou une déshydratation.

Pour prévenir un coup de chaleur classique, qui survient plus fréquemment chez les personnes âgées et les nourrissons, on limite en premier lieu l’exposition au soleil. Ainsi, il est préférable d’éviter les rayons du soleil aux heures les plus chaudes de la journée, c’est-à-dire entre 12 h et 15 h.

En cas d’exposition, on conseille de porter des vêtements pâles, légers et amples, de couvrir sa tête d’un chapeau et d’appliquer un écran solaire adapté à son type de peau. Ne laissez jamais un bébé, même pour quelques minutes, dans une voiture placée au soleil (même si les fenêtres sont ouvertes), et ne permettez pas aux enfants de jouer dans des locaux mal aérés et surchauffés. On préfère se réfugier dans des endroits frais, à l’ombre et bien aérés. Les personnes les plus à risque (bébés, personnes âgées, femmes enceintes et personnes avec une santé fragile) doivent tout particulièrement se méfier du soleil et redoubler de vigilance par temps chauds.

Il existe également plusieurs mesures pour prévenir un coup de chaleur d’effort, lequel menace surtout les travailleurs et les sportifs. Lorsque c’est possible, on recommande aux personnes qui doivent effectuer un effort physique intense par temps de grande chaleur de s’entraîner de façon progressive pendant deux à trois semaines afin de s’acclimater aux températures chaudes. Le port de vêtements légers et aérés, une hydratation soutenue tout le long de l’exercice et même après, ainsi que le respect de ses capacités personnelles sont quelques mesures cruciales qui doivent être respectées.

Pour les travailleurs qui sont exposés durant de longues heures au soleil dans des conditions parfois difficiles, on reconnaît que le risque est parfois élevé. À ce sujet, la CNESST publie sur Internet un document très complet à l’intention des travailleurs afin d’aider ces derniers à évaluer le risque encouru et à prendre les mesures nécessaires pour éviter un coup de chaleur.

Vous trouverez toutes l’information pertinente à ce sujet à l’adresse suivante : https://www.csst.qc.ca/prevention/theme/coup_chaleur/Pages/coup-de-chaleur.aspx

Dans tous les cas, qu’il s’agisse de prévenir un coup de chaleur classique ou d’effort, une hydratation adéquate demeure une mesure centrale. Il faut absolument boire en quantité suffisante sans nécessairement attendre d’avoir soif, car cette sensation est un indicateur tardif de la déshydratation.

De façon générale, on recommande de prendre un verre de liquide (200-250 mL) toutes les 30 minutes. Les personnes qui font de l’exercice physique ou qui transpirent abondamment peuvent cependant avoir des besoins encore plus importants. Dans de tels cas, on conseille de boire environ 500 à 1500 mL d’eau au cours des trois heures précédant l’activité physique, et de prendre 200 à 250 mL d’eau toutes les 20 minutes durant l’activité.

Au terme de l’effort, la perte liquidienne se poursuit, on recommande donc de compenser tout kilogramme de masse corporelle perdu durant l’activité par quatre litres d’eau, et ce, durant les trois heures suivant l’arrêt. De l’eau fraîche (et non glacée) constitue un breuvage tout à fait acceptable, de même que des jus de fruits ou des boissons de réhydratation comme Gatorade® ou Powerade®. Ces boissons spécialisées contiennent des électrolytes et sont spécialement conçues pour favoriser la réhydratation.

Toujours afin de favoriser une hydratation adéquate, on recommande d’éviter les boissons alcoolisées ainsi que le thé et le café durant les périodes de grande chaleur, car ces boissons augmentent les pertes liquidiennes.

Ainsi, par temps très chaud, il ne faut pas hésiter à toujours garder sous la main une bouteille d’eau. Une personne bien hydratée court beaucoup moins de risque de présenter un coup de chaleur qu’une personne qui est mal hydratée.

Il ne faut pas sous-estimer le coup de chaleur. Il s’agit d’une urgence médicale qui doit absolument être prise en charge dans les meilleurs délais. Un coup de chaleur se reconnaît par différents symptômes, tels une température corporelle au-delà de 40 degrés Celsius, un pouls rapide, une peau sèche, chaude et rouge, des maux de tête violents, des nausées et des vomissements.

De façon générale, les jeunes enfants, les personnes âgées ainsi que les travailleurs qui oeuvrent à l’extérieur sont les personnes les plus à risque. Heureusement, il est possible de prévenir la survenue d’un coup de chaleur par diverses mesures simples. Une bonne hydratation de même qu’une exposition raisonnable au soleil demeurent des mesures centrales pour prévenir un tel trouble. Alors cet été, profitez du soleil raisonnablement et, surtout, hydratez-vous!

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