L’espérance de vie, c’est plus qu’une question de santé
Hélas, le soleil ne brille pas pour tout le monde en matière de santé. Si les habitudes de vie et autres facteurs individuels sont des déterminants importants de l’apparition de maladies et de l’espérance de vie, il semble toutefois que les facteurs sociaux sont en grande partie responsables des immenses écarts dans la répartition des maladies et de l’espérance de vie à travers le globe. En effet, l’Organisation mondiale de la santé a mené une analyse de trois ans sur les déterminants sociaux de la santé et conclut que dans presque tous les pays, de mauvaises conditions socio-économiques coïncident avec une mauvaise santé.
Les différences d’espérance de vie sont impressionnantes entre les pays, mais aussi parfois entre quartiers d’une même ville, selon les conditions socio-économiques. L’espérance de vie au Japon atteint les 83 ans, se situe à 81 ans au Canada, mais atteint à peine les 50 ans dans plusieurs pays africains, et atteint sa valeur la plus faible au Lesotho, avec une espérance de vie à la naissance de 42 ans. Un autre exemple de disparité ahurissante concerne le risque qu’une femme meure des suites d’une grossesse ou d’un accouchement : en Suède, une femme sur 17 400 en mourra, contre une sur huit en Afghanistan.
Le message clé de ce rapport est que les circonstances dans lesquelles une personne naît, grandit, vit, travaille et vieillit sont les principaux déterminants de la santé. Le rapport souligne aussi que l’éducation, un logement abordable, l’accès à une saine alimentation et la protection de la sécurité sociale sont les clés de la santé des populations. Il serait théoriquement possible de diminuer les inégalités en matière de santé en améliorant les structures sociales des communautés. Que pouvons-nous faire individuellement et collectivement pour améliorer cette situation? La question reste ouverte…