Une autre preuve que les régimes sont mauvais pour la santé
Les tendances en régimes sont sensibles aux effets de mode. Si le cholestérol était la bête noire des années 1990, les sucres de toutes sortes étaient l’ennemi public numéro un des années 2000. Plusieurs gourous nous vantaient alors les mérites d’une alimentation riche en protéines et en gras, mais faible en glucides et en fruits. Une étude récemment publiée et fort attendue suggère que ce type de régime est à proscrire puisqu’il augmente le taux de cholestérol.
Les tendances en régimes sont sensibles aux effets de mode. Si le cholestérol était la bête noire des années 1990, les sucres de toutes sortes étaient l’ennemi public numéro un des années 2000. Plusieurs gourous nous vantaient alors les mérites d’une alimentation riche en protéines et en gras, mais faible en glucides et en fruits. Une étude récemment publiée et fort attendue suggère que ce type de régime est à proscrire puisqu’il augmente le taux de cholestérol.
Dans les années 1970, le nord de la Suède présentait une incidence de maladies cardiovasculaires parmi les plus élevées au monde. Un programme d’intervention a donc été mis sur pied en 1985 pour renverser cette épidémie. En parallèle, les autorités sanitaires ont amorcé une collecte de données. Des chercheurs ont analysé les données recueillies pendant 25 ans et se sont penchés entre autres sur l’effet de l’alimentation sur la santé.
Les chercheurs ont observé que l’apport en matières grasses a suivi deux tendances marquées : une diminution progressive entre 1986 et 1992, suivie d’une augmentation graduelle depuis 2004, ce qui correspond à la médiatisation des régimes à faible teneur en glucides. Ces régimes recommandent de restreindre les glucides mais sans trop de restrictions sur l’apport en gras et en protéines. Conséquence de la faveur populaire pour ces régimes, les chercheurs ont bien sûr noté une baisse de l’apport en glucides. Enfin, l’apport en protéines est demeuré stable durant la période de suivi.
L’étude a montré que les Suédois qui ont augmenté leur consommation de gras et diminué celle des sucres simples et complexes (les glucides contenus dans les produits céréaliers et les fruits) ont connu une hausse de leurs taux de cholestérol sanguins. Par ailleurs, des études japonaises et polonaises en sont arrivées aux mêmes conclusions. Ces résultats sont importants, car on sait qu’une concentration de cholestérol sanguin élevée accroît le risque de maladies cardiovasculaires.
Oublions donc les régimes ! Une alimentation variée qui fait la part belle aux légumes, aux grains entiers, aux protéines maigres et aux produits laitiers à faible teneur en gras est celle qu’il faut privilégier. En matière d’alimentation, le Guide alimentaire canadien constitue encore et toujours une référence incontournable.