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L’exercice, un facteur protecteur pour les personnes à risque d’Alzheimer?

Publié le 21 octobre 2016 à 14:43 / Mis à jour le 27 avril 2021 à 20:06

La maladie d’Alzheimer effraie la plupart d’entre nous, d’autant plus qu’on ne peut la guérir et que les interventions actuellement offertes n’ont que peu d’effet sur son évolution. Or, une nouvelle étude suggère que pour certaines personnes très à risque, une course ou une marche régulière pourrait diminuer le risque de souffrir d’Alzheimer ou, à tout le moins, en ralentir l’évolution.

Des chercheurs ont ainsi recruté 201 adultes âgés de 45 à 88 ans, certains ayant des antécédents familiaux d’Alzheimer, mais aucun n’en présentant les symptômes. Les volontaires ont passé un test d’imagerie du cerveau pour déterminer la quantité de plaques amyloïdes présente dans leur cerveau. Celles-ci sont reconnues comme un signe d’Alzheimer, quoique la relation avec l’apparition des symptômes soit complexe. Les participants ont aussi subi un test génétique pour identifier les porteurs d’une version particulière d’un gène (APOE). Ceux-ci seraient 15 fois plus à risque de souffrir d’Alzheimer et développeraient aussi la maladie plus jeune, à la fin de la soixantaine versus 80 ans pour les personnes non porteuses de ce gène. Les participants ont enfin rempli un questionnaire sur leurs habitudes d’activité physique au cours des 10 dernières années.

Les résultats sont fort intéressants : lorsque les chercheurs ont considéré le groupe en entier, ils n’ont observé qu’un effet mineur de l’activité physique régulière sur la présence de plaque amyloïde. Le portrait était cependant bien différent lorsque les données des patients porteurs de la variante du gène APOE qui prédispose à l’Alzheimer étaient analysées séparément. Sans surprise, la plupart de ces porteurs présentaient beaucoup plus d’accumulation de plaques amyloïdes. La surprise est venue des porteurs de la variante du gène APOE qui marchaient ou joggaient au moins 30 minutes cinq fois par semaine : ceux-ci présentaient une accumulation de plaques similaire à ceux qui n’avaient pas la variante du gène.

En d’autres mots, la pratique régulière d’activité physique neutraliserait en partie l’effet du gène prédisposant à l’Alzheimer et semble protéger contre le développement de la maladie. Ces résultats devront être confirmés par d’autres études, mais ils constituent pour le moment un argument de poids pour encourager les personnes à risque de souffrir d’Alzheimer à s’adonner à la pratique régulière d’activité physique.

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