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L’obésité augmente le risque de développer neuf types de cancer

Publié le 21 octobre 2014 à 14:41 / Mis à jour le 21 mai 2019 à 18:03

Le surplus de poids augmenterait la probabilité de développer au moins neuf types de cancer, soient des tumeurs au côlon, aux seins, à l’utérus, aux reins, à l’oesophage, au pancréas, à la vésicule biliaire, au foie et à l’estomac.

L’obésité est désormais considérée comme une épidémie par l’Organisation mondiale de la santé. Le surpoids atteint plus d’un milliard d’individus à la surface du globe, dont au moins 300 millions sont cliniquement obèses. Selon une étude parue en 2004, près de 15 % des Canadiens seraient trop ventrus, et l’escalade continue. Cette condition touche principalement l’Europe et l’Amérique du Nord, mais elle s’étend rapidement à toute la surface de la planète et à toutes les classes socio-économiques.


L’obésité constitue l’un des plus importants fardeaux menant à plusieurs maladies chroniques. L’impact de l’embonpoint sur le développement du diabète et des maladies cardiovasculaires retient beaucoup d’attention. Plusieurs oublient toutefois qu’un surplus de poids entraîne également une augmentation du risque de développer au moins neuf types de cancer.


Puisque cette épidémie ne montre aucun signe d’essoufflement, les spécialistes doivent comprendre comment les cellules graisseuses encouragent la croissance d’un cancer afin de mieux contre-attaquer. Certaines évidences demeurent : être obèse rend difficile le repérage de tumeurs cancéreuses précoces, la détermination des doses de chimiothérapie appropriées et même l’entrée dans les appareils de radiothérapie. Ainsi, une vaste étude réalisée l’an dernier aux États-Unis estime que le tour de taille trop imposant des américains serait responsable de 14 à 20 % de tous les décès attribuables au cancer.


Les médecins s’accordent pour affirmer que l’obésité complique les soins d’une personne. Pourquoi alors la menace du cancer est-elle reléguée en arrière-plan des risques reliés au surplus de poids? La réponse est simple : le cancer est beaucoup plus subtil. Si des complications telles le diabète ou des insuffisances cardiaques se manifestent rapidement après l’acquisition de kilos en trop, une tumeur pourra prendre des années à se développer.


On sait déjà que le gras augmente la probabilité de développer des cancers du côlon, du sein, de l’utérus, du rein, de l’oesophage, du pancréas, de la vésicule biliaire, du foie et de l’estomac. Les cellules graisseuses ne sont pas des dépôts inertes et sans vie. Elles jouent différents rôles qui encouragent apparemment la croissance de tumeurs cancéreuses. Même si leur fonctionnement n’est pas encore élucidé, les chercheurs savent que les plus dangereuses sont les cellules graisseuses situées à l’abdomen et qui entourent les organes parce qu’elles sont les plus actives métaboliquement. Elles provoqueraient des montées d’insuline et de protéines qui entraîneraient une croissance incontrôlable et anarchique de certains types de cellules. Les cellules graisseuses produisent également de l’estrogène, une hormone féminine, qui stimule le développement de tumeurs aux seins. Le surplus de poids aurait également une conséquence directe sur certains organes. Les obèses sont par exemple particulièrement sujets au reflux gastro-oesophagien. Les acides de l’estomac remontant dans le fragile oesophage pourront éventuellement mener à un cancer oesophagique.


L’identification des divers rôles du tissu graisseux pourra éventuellement mener à de nouvelles thérapies. Même s’il n’y a pas encore de preuve démontrant qu’une perte de poids diminue le risque de développer un cancer, cette hypothèse serait plus que logique.

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