L’usage du cannabis n’est pas sans risque.
La consommation de cannabis - aussi appelé pot, mari, weed ou joint – en tant que drogue récréative est répandue. Malheureusement, plusieurs croient encore cette substance inoffensive.
L’an dernier, le gouvernement britannique a reclassé le cannabis parmi les drogues moins dangereuses, afin de permettre à son corps de police d’investir davantage d’énergie à la résolution de délits relatifs aux drogues dures. Plusieurs organisations de ce pays contestent cette décision, affirmant que l’on envoie des messages contradictoires à la population en minimisant les risques liés à l’usage de cette drogue.
Il y a maintenant des preuves médicales importantes qui démontrent que l’usage du cannabis est un facteur causal de la schizophrénie. Ce ne serait pas le seul facteur impliqué, mais la communauté médicale s’entend sur le rôle du cannabis dans le déclenchement de cette maladie mentale. Les spécialistes s’accordent pour affirmer que la consommation de marijuana en elle-même ne cause pas de psychose, mais que les personnes qui y sont prédisposées ont beaucoup plus de risques de développer la maladie s’ils en consomment régulièrement. Les symptômes d’un schizophrène s’aggravent en outre significativement lorsqu’il emploie des produits du cannabis.
Une étude pancanadienne récente nous apprenait que 14 % des personnes interrogées ont consommé du cannabis au cours de la dernière année, soit deux fois plus qu’en 1994. Dix-huit pour cent (18 %) de ceux ayant absorbé du cannabis au cours de la dernière année en font un usage quotidien. L’augmentation de la consommation de cannabis, particulièrement chez les jeunes, inquiète les spécialistes. On estime que 30 % des 15 17 ans et 47 % des 18 19 ans ont pris du cannabis au cours de la dernière année. L’usage du cannabis n’est pourtant pas sans risque.
Des doses élevées peuvent causer des hallucinations légères et de la distorsion sensorielle, ce qui peut apeurer les utilisateurs. Une impression de confusion et de la paranoïa ont aussi été rapportées par 10 à 15 % des consommateurs. Absorber du cannabis peut également causer une perte de mémoire à court terme et une diminution de la coordination. La mémoire des utilisateurs de longue date serait davantage affectée : on a remarqué une diminution de leur capacité d’apprentissage, un effet qui ne pourrait pas être renversé par la cessation de l’emploi de la drogue.
Comme dans le cas de la cigarette, fumer la marijuana accroît grandement le risque de développer un cancer de la gorge et des poumons. Elle augmente pareillement le risque de crises d’emphysème et d’asthme. Fumée fréquemment, elle peut aussi entraîner une perte de mémoire, de la difficulté à s’exprimer, des gestes désynchronisés et même des risques d’hallucinations ou de psychoses.
La consommation de cannabis n’est pas anodine: c’est un pensez-y bien!