La propagation du bonheur
Il semble qu’il n’y a pas que les virus qui sont contagieux : le bonheur le serait aussi.
Des chercheurs ont évalué les données récoltées auprès de près de 5000 Américains suivis entre 1983 et 2003 et à des milliers de leurs proches : conjoints, amis, voisins, parents et collègues de travail. On a aussi demandé aux sujets s’ils approuvaient des énoncés à savoir s’ils apprécient la vie, sont optimistes pour le futur, sont heureux et ont l’impression de faire preuve d’autant de bonté que d’autres personnes.
L’analyse des données suggère que le bonheur est contagieux, mais que pour que la transmission se concrétise, la proximité physique est importante. Une personne aurait ainsi 40 % plus de chance d’être heureuse si un ami demeurant à moins de 800 mètres de chez elle respire le bonheur. Cette influence s’atténue toutefois avec l’augmentation de la distance entre les deux amis. Un effet similaire opère si une personne a un partenaire de vie, des parents ou des voisins heureux. La relation entre le niveau de bonheur des gens semble même s’étendre jusqu’à trois degrés de séparation – l’ami d’un ami d’un ami.
La tristesse semble se transmettre similairement, mais de façon moins constante que le bonheur. Cela pourrait refléter une tendance évolutive à sélectionner les circonstances qui nous permettent d’atteindre le bonheur.
Les conclusions concrètes à tirer de cette étude ne sont pas très claires, mais on peut penser que s’entourer d’amis, de sa famille et tenter de connaître ses voisins heureux pourrait contribuer à son propre bonheur. D’autre part, notre propre bien-être serait contagieux et nos proches en bénéficieraient. Voilà une bonne excuse pour faire jouer sa chanson préférée, s’adonner à des activités qui nous rendent heureux et veiller à notre propre bien-être en général.