Le gras corporel réduirait la capacité du corps à contrôler la pression sanguine

L’embonpoint diminuerait l’habileté de l’organisme à réguler son taux de sodium et altérerait ainsi sa capacité de contrôler la pression sanguine.

En réponse à une situation de stress, il est normal que la pression sanguine s’élève, puis redescende une fois l’événement terminé. Une nouvelle étude suggère qu’un excès de gras corporel altère la capacité du corps à contrôler la pression sanguine lors de tels imprévus.

Cent vingt-sept (127) personnes âgées de 16 ans en moyenne ont participé à cette étude. Pour « stresser » les participants, les chercheurs les ont fait participer à un jeu vidéo compétitif durant une heure.

On savait déjà que l’un des mécanismes pour contrôler la pression sanguine est l’élimination du sel dans l’urine par un processus appelé natriurèse. Tel que prévu, le stress a été associé dans l’étude à une augmentation de la pression sanguine et de la natriurèse. Or, les chercheurs ont aussi remarqué que l’étendue de ces changements diminuait avec l’augmentation de la composante en gras chez les personnes. Autrement dit, plus une personne souffrait d’embonpoint, moins elle éliminait de sel dans son urine et plus sa pression sanguine était élevée. Il semblerait donc qu’il y ait un lien entre la quantité de gras corporel et la capacité à rétablir la pression sanguine.

Ces résultats ne permettent pas d’établir la cause exacte de ce phénomène. Le gras corporel peut être la cause du problème, comme il ne peut que contribuer à accentuer des effets provenant d’un autre problème. Il est cependant clair que certaines réponses normales de l’organisme, telles la pression sanguine et l’ajustement du taux de sucre dans le sang (glycémies), sont modifiées chez une personne qui souffre d’embonpoint. Les recherches se multiplient pour mieux comprendre les modifications physiologiques liées au surplus de poids.