L'alimentation occidentale standard augmenterait le risque d'accidents vasculaires cérébraux.
Les résultats d'une grande étude révèlent qu'un régime alimentaire principalement composé de viande rouge, de farine et grains raffinés, de gras saturés, de sucres et de desserts pourrait augmenter le risque d'accidents vasculaires cérébraux.
Pour un bon nombre de Canadiens, avoir une alimentation équilibrée peut être difficile. Le rythme de vie effréné de bien des gens fait qu'ils n'ont pratiquement plus le temps de porter attention à ce qui se retrouve dans leurs assiettes. Au Canada, on estime que le régime alimentaire est en cause dans près de la moitié des troubles cardiovasculaires rencontrés. En plus de jouer un rôle majeur dans l'apparition prématurée de certaines maladies chroniques, la composition du régime alimentaire constitue un facteur clé dans leur évolution.
Vu l'apparente implication de la diète dans l'évolution de certaines maladies (troubles cardiovasculaires, cancers, etc.), des chercheurs américains ont mené une étude chez plus de 71 000 infirmières pour mesurer l'impact physiologique de la composition du régime alimentaire. Au cours de l'étude, les chercheurs ont identifié deux principaux types de diète : l'occidentale standard et l'équilibrée.
Les résultats de l'étude démontrent qu'une diète occidentale standard, principalement composée de viande rouge, de farine et grains raffinés, de gras saturés, de sucres et de desserts, contribuerait à augmenter le risque d'accidents vasculaires cérébraux (AVC) de 58 %. À l'opposé, une alimentation équilibrée composée majoritairement de fruits et légumes, de poissons, de légumineuses et de grains entiers pourrait offrir une protection contre les AVC.
Bien que la composition du régime alimentaire soit à elle seule un facteur influençant la survenue des accidents vasculaires cérébraux, les chercheurs ont constaté qu'elle était souvent jumelée à d'autres facteurs de risque cardiovasculaires. En effet, les sujets qui suivaient la diète occidentale standard avaient plus tendance à fumer, prenaient moins souvent de suppléments vitaminiques et étaient moins actives physiquement
Bien qu'intéressantes, ces données ne sauraient pour le moment expliquer les conséquences réelles d'une mauvaise alimentation sur le risque de présenter un accident vasculaire cérébral, notamment parce que les participantes présentaient d'autres facteurs de risque cardiovasculaires. D'autres études seront donc nécessaires pour déterminer si ces résultats se confirment.