L’entraînement en résistance pour soulager les douleurs d’origine nerveuse chez les diabétiques
Il est démontré que l’entraînement en résistance peut améliorer l’atteinte nerveuse des mains et des pieds chez les diabétiques. La beauté de cette découverte, c’est qu’elle ne cause pas d’effets secondaires, contrairement aux médicaments donnés pour soulager ces douleurs.
Le diabète n’est pas qu’une question de contrôle du taux de sucre dans le sang. Les personnes qui en sont atteintes sont aussi plus à risque de développer une panoplie de complications, comme des maladies cardiovasculaires, la cécité, l’insuffisance rénale et des problèmes nerveux affectant entre autres la digestion et la sensibilité aux extrémités (mains et pieds).
Un taux élevé de sucre dans le sang altère la structure des nerfs. Le plus souvent, le diabétique ressent des picotements et des douleurs qui se manifestent d'abord au bout des orteils ou des doigts, puis remontent progressivement le long des membres atteints. Il peut même en venir à ne plus ressentir aucune sensation de chaleur, de froid et de douleur provenant de ses membres. Si une blessure survenait ou qu’une infection grave se développait sans être décelée à temps, une amputation pourrait être nécessaire. Cette perte de sensibilité peut aussi compliquer le simple fait de marcher.
Des résultats encourageants ont été présentés récemment par l’association américaine du diabète (American Diabetes Association). Des chercheurs ont soumis 11 personnes âgées souffrant de diabète et de neuropathie périphérique (problèmes nerveux aux mains et aux pieds) à un programme supervisé d’entraînement en résistance. Pendant 12 semaines, les volontaires ont fait des exercices de résistance avec leurs jambes à raison de 30 minutes trois fois par semaine. Il s’agissait d’une étude pilote pour déterminer si ces personnes malades pouvaient suivre un tel programme d’exercice.
Les résultats obtenus sont surprenants. L’entraînement en résistance a permis une amélioration de la force musculaire dans les mollets et du score obtenu à deux tests pour évaluer le degré de neuropathie. Encore mieux pour la santé des diabétiques, ce programme d’entraînement a permis une diminution du tour de taille, une baisse de la pression artérielle et une augmentation du cholestérol HDL (aussi appelé « bon cholestérol »;). Ces dernières améliorations peuvent contribuer à diminuer le risque de maladies cardiovasculaires chez des personnes qui sont déjà à haut risque d’en être atteinte.
Les chercheurs de l’étude ne peuvent qu’encourager la pratique d’un programme semblable d’exercices supervisés chez les personnes diabétiques atteintes de neuropathie périphérique.