Accro au bronzage?
Malgré les campagnes d’information, le message se rend difficilement au public cible, notamment les jeunes, qui sont de plus les plus susceptibles aux effets néfastes des rayons. Plusieurs explications sont avancées pour cet échec, notamment la croyance encore très populaire que les gens bronzés sont plus beaux et plus en santé. Depuis quelques années une autre explication émerge : l’exposition au soleil pourrait créer une dépendance.
C’est l’été! Pour les Québécois emmitouflés une grande partie de l’année, la chaleur rend euphorique. Or, cela signifie aussi plus de peau exposée aux radiations ultraviolettes du soleil.
À ce temps-ci de l’année, les associations de dermatologues et de santé publique nous rappellent régulièrement les dangers liés à l’exposition au soleil. Et pour cause. On estime qu’en 2010, il y aura 75 500 nouveaux cas de cancer de la peau autre que le mélanome au Canada. Si plusieurs cancers de la peau sont bénins lorsqu’ils sont diagnostiqués précocement, certains sont plus agressifs. Sans oublier que leur incidence serait en constance augmentation.
Malgré les campagnes d’information, le message se rend difficilement au public cible, notamment les jeunes, qui sont de plus les plus susceptibles aux effets néfastes des rayons. Plusieurs explications sont avancées pour cet échec, notamment la croyance encore très populaire que les gens bronzés sont plus beaux et plus en santé. Depuis quelques années une autre explication émerge : l’exposition au soleil pourrait créer une dépendance.
Outre l’apparence physique, plusieurs adeptes du bronzage mentionnent en effet que les séances de bronzage régulières leur procurent un effet positif sur l’humeur, une relaxation et un moyen de rencontrer des gens. Mais tout comme pour la cigarette ou l’alcool, dont les dangers sont très bien connus du grand public, des scientifiques croient que des mécanismes causant une dépendance pourraient être activés par le bronzage. Des chercheurs ont donc demandé à 145 personnes profitant du soleil sur une plage de remplir deux questionnaires : un souvent employé pour cerner la dépendance à l’alcool et l’autre utilisé par les psychiatres pour les aider à identifier les personnes souffrant de problèmes d’abus de substances. Les tests avaient été modifiés afin de faire référence au bronzage plutôt qu’à l’alcool ou aux drogues. Un quart des volontaires ont répondu positivement à au premier test et plus de la moitié au second test. Ces résultats laissent croire que pour certains, les séances de bronzage agiraient comme une drogue au niveau du cerveau.
Morale de cette histoire : comme les bonnes habitudes s’acquièrent souvent en bas âge, assurez-vous que les jeunes apprennent à profiter de l’été sans y risquer leur peau!