Bouger pour deux
.Un bébé à naître n’est pas qu’un passager passif dans le ventre de sa mère : au contraire, il prendrait activement part aux activités physiques de sa mère tant et si bien que son système cardiaque s’en trouverait lui aussi renforcé.
On savait que le coeur du bébé en gestation s’accélère quand sa maman s’adonne à de l’activité physique, mais une nouvelle étude suggère que l’entraînement durant la grossesse procure pour le coeur des nourrissons des bienfaits bien mesurables et persistants au-delà de l’accouchement.
Pour en arriver à ces conclusions, 61 femmes âgées de 20 à 35 ans ont été rencontrées trois fois pendant qu’elles étaient enceintes pour mesurer la santé cardiaque de leur bébé. Environ la moitié d’entre elles s’adonnaient à de l’activité physique au moins trois fois par semaine (jogging, marche rapide ou autre activité aérobie) tandis que les autres femmes étaient considérées comme normalement actives, mais sans s’engager dans une activité physique structurée.
Il est reconnu que la pratique sportive régulière ralentit le rythme cardiaque au repos et augmente la variabilité du rythme des battements. Ces signes sont considérés comme des indicateurs d’un coeur fort et efficace. Durant cette étude, les chercheurs ont observé que les enfants dont la mère s’est adonnée régulièrement à de l’exercice durant la grossesse présentaient un rythme cardiaque plus lent et une plus grande variabilité du rythme cardiaque que les bébés des mamans plutôt sédentaires. Cet effet était toujours mesurable quatre semaines après l’accouchement et était plus marqué chez les femmes qui avaient bougé davantage. L’activité physique durant la grossesse aurait donc un effet bénéfique bien tangible sur le coeur des nouveau-nés.
Même si ces conclusions nécessitent d’autres recherches pour être confirmées, ces résultats constituent un argument supplémentaire pour encourager les futures mamans à bouger : leurs efforts profitent non pas à un, mais bien à deux beaux coeurs en santé!