Le diabète de type 2 chez les jeunes n’est plus une exception
La prévalence croissante de l’obésité chez les enfants et les adolescents a nécessairement des conséquences sur leur état de santé. Ainsi, le diagnostic de diabète de type 2 n’est plus une rareté en pédiatrie. Toutefois, les cliniciens ne disposent pas de beaucoup d’information sur les stratégies de traitement les plus efficaces et sécuritaires pour ces jeunes patients.
Le diabète de type 2 se développe lorsque le pancréas devient « épuisé »; et n’est plus en mesure de produire l’insuline nécessaire ou que les cellules du corps deviennent « résistantes »; à l’action de l’insuline. Il apparaît habituellement après l’âge de 40 ans et est plus fréquent chez les personnes présentant un surpoids.
De plus en plus de jeunes personnes obèses et sédentaires reçoivent un diagnostic de diabète de type 2. Pour mieux en comprendre l’évolution de la maladie chez ces patients, des chercheurs ont recruté près de 700 jeunes souffrant de diabète de type 2 et âgés entre 10 et 17 ans. Les participants recevaient un traitement par la metformine – le médicament habituellement utilisé en première intention chez les adultes diabétiques de type 2. Ils ont été divisés en trois groupes : le groupe 1 poursuivait le traitement par la metformine, le groupe 2 recevait un médicament supplémentaire (la rosiglitazone) et le groupe 3 prenait part à un programme visant à améliorer leurs habitudes de vie pour atteindre un poids santé.
Moins de la moitié des participants (45,6 %) ont atteint les niveaux de glycémie (sucre dans le sang) visés. Ceux qui les ont atteints ont réussi à les maintenir pendant 3,7 ans en moyenne. L’ajout d’un second médicament a procuré une meilleure maîtrise de la glycémie, mais était associé à une prise de poids. La participation à un programme pour encourager l’adoption de saines habitudes de vie a eu un effet modeste sur la maîtrise du diabète.
Les chercheurs ont constaté que les traitements devenaient inefficaces chez les jeunes plus rapidement que chez les adultes. Ainsi, cette étude suggère que la majorité des jeunes auraient besoin de plus d’un médicament antidiabétique ou de l’instauration d’un traitement par l’insuline quelques années après leur diagnostic.
Le risque de complications associées au diabète à l’âge adulte augmente avec la durée de la maladie et une maîtrise inadéquate de la glycémie. Il est donc essentiel d’élaborer des approches pour prévenir et mieux traiter le diabète chez nos jeunes afin de maintenir leur qualité de vie à long terme.