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Trouble obsessif-compulsif : Ne virez pas marteau pour le TOC

Publié le 21 octobre 2016 à 14:42 / Mis à jour le 13 avril 2021 à 11:54

Tout un chacun a ses petites manies, ses petits caprices qui lui tiennent à coeur, comme vérifier plusieurs fois si le four est bien éteint avant de sortir de la maison ou bien astiquer ses bibelots. Et même si l’on sait que ses habitudes sont excentriques, on y tient. Il n’y a là pas de raison de s’inquiéter. Toutefois, ces rituels peuvent devenir obsessifs chez certaines personnes et envahir leur vie.

Tout un chacun a ses petites manies, ses petits caprices qui lui tiennent à coeur, comme vérifier plusieurs fois si le four est bien éteint avant de sortir de la maison ou bien astiquer ses bibelots. Et même si l’on sait que ses habitudes sont excentriques, on y tient. Il n’y a là pas de raison de s’inquiéter. Toutefois, ces rituels peuvent devenir obsessifs chez certaines personnes et envahir leur vie.

Les personnes atteintes d’un trouble obsessif compulsif (TOC) ont des idées, des pensées ou des représentations persistantes, récurrentes et déraisonnables qui les submergent (les obsessions) et ils utilisent des rituels (les compulsions) pour les dominer. Ils ne peuvent s’empêcher d’effectuer ces rituels. Le TOC fait partie des troubles anxieux qui influencent la pensée, le comportement, l'émotivité et les sens d'une personne. La plupart des adultes atteints de TOC admettent que leurs rituels et obsessions ne sont pas sensés. Cependant, certains adultes et la plupart des enfants atteints de TOC n’ont pas conscience que leur comportement sort de l’ordinaire. Le TOC touche les hommes comme les femmes.

Les obsessions et les compulsions associées au TOC sont très variées. Par exemple, si une personne est obsédée par la poussière ou les microbes, elle peut souffrir d’une compulsion de se laver les mains, ce qu’elle fera des dizaines, voire des centaines de fois par jour, jusqu’à ce que sa peau soit à vif. Si une personne développe une obsession des intrus, elle peut vérifier les serrures de ses portes plusieurs fois avant d’aller au lit. D’autres rituels fréquents sont le besoin de vérifier de façon répétée, de toucher des choses dans une séquence particulière ou de compter. Des obsessions courantes incluent des pensées de blesser ou de violenter des personnes chères, de poser des gestes sexuels non désirés ou des actes contraires à ses croyances religieuses. Les personnes atteintes peuvent aussi se tirer les cheveux de façon répétitive. Ces rituels n’apportent pas de plaisir aux personnes atteintes de TOC. Ils peuvent tout au plus soulager temporairement l’anxiété créée par les pensées obsessives.

On estime que le TOC touche environ un Canadien sur cinquante. La plupart des personnes atteintes souffrent d’autres maladies mentales comme la dépression ou d’autres troubles alimentaires. La maladie se déclare souvent durant l’adolescence ou au début de l’âge adulte.

L’évolution de la maladie est variable. Les symptômes peuvent aller et venir, s’apaiser avec le temps ou s’aggraver. Si le TOC devient grave, la maladie peut empêcher la personne atteinte de travailler ou d’assumer ses responsabilités ménagères. Certains peuvent tenter de « se soigner »; en évitant les situations qui déclenchent leurs obsessions ou en utilisant de l’alcool ou des drogues pour se détendre.

La cause du TOC n’est pas complètement élucidée. De nombreuses années de recherche ont montré que le TOC pourrait être la conséquence de changements dans l’équilibre chimique et le fonctionnement du cerveau. On sait aussi qu’avoir des parents ou des membres de sa famille atteints de TOC augmente le risque de souffrir de la maladie, bien qu’aucun gène responsable de la maladie n’ait encore été identifié. Plusieurs croient aussi que les habitudes apprises et encouragées par l’environnement de la personne peuvent contribuer à l’apparition du TOC, tout comme un événement stressant.

Il existe une différence entre être perfectionniste et souffrir d’un TOC. Il se peut que votre plancher soit si propre que l’on pourrait y déposer notre repas ou bien que vos vêtements doivent être rangés d’une façon bien précise. Mais cela ne veut pas dire nécessairement que vous souffrez d’un TOC. Si la vie d’une personne est affectée par ses obsessions et ses compulsions et qu’elle se sent impuissante face à celles-ci, elle devrait consulter son médecin ou un spécialiste en santé mentale.

Le médecin pourra passer en revue ses antécédents médicaux, ses symptômes, ses comportements et lui poser différentes questions. Il se peut aussi qu’il souhaite parler à des membres de sa famille ou à ses amis, si c’est possible. Un examen physique et des tests de laboratoire, notamment pour vérifier le fonctionnement de la glande thyroïdienne peuvent aussi être effectués.

Le TOC peut être difficile à traiter, mais une guérison est possible. Certaines personnes nécessiteront un traitement tout au cours de leur vie mais, avec des soins, les symptômes peuvent être maîtrisés de façon à ce qu’ils ne contrôlent plus la vie de la personne atteinte. Les deux traitements les plus couramment utilisés sont les médicaments et la psychothérapie, quoiqu’une association des deux semble plus efficace.

La thérapie cognitive comportementale serait la forme de psychothérapie la plus efficace tant pour les adultes que pour les enfants. Elle consiste à « restructurer »; ses pensées et sa routine pour que les comportements compulsifs ne soient plus nécessaires. Une approche particulière consiste à aider les personnes à confronter peu à peu les situations qui leur causent de la peur ou de l’anxiété afin d’y devenir moins sensible. Apprendre ces techniques prend beaucoup d’efforts et d’entraînement, mais le bienfait de jouir d’une meilleure qualité de vie une fois que la personne a appris à gérer ses obsessions et ses compulsions dépasse largement les efforts investis.

Certains médicaments peuvent contribuer à atténuer les obsessions et les compulsions. En autre, les médicaments faisant partie de la classe des antidépresseurs, car ils augmentent les concentrations de sérotonine, qui seraient en déséquilibre dans le cerveau des personnes atteintes de TOC. Le traitement médicamenteux est individualisé à chaque patient et le meilleur produit n’est pas le même pour tous. Il est important de savoir que des améliorations des symptômes peuvent prendre plusieurs semaines à apparaître. Il n’est pas rare non plus d’avoir à essayer quelques médicaments avant de trouver celui qui convient le mieux à une personne. Le médecin peut aussi suggérer une association de médicaments pour augmenter l’efficacité du traitement. Si vous avez des questions concernant les médicaments, parlez-en à votre pharmacien.

Les personnes atteintes de TOC ne peuvent traiter seules leur maladie, mais elles peuvent faciliter la maîtrise de leurs symptômes de plusieurs façons, notamment en prenant les médicaments tel que prescrits, en portant attention aux signes précurseurs de rechute et en évitant la prise de drogues et d’alcool. S’informer, participer à des groupes d’entraide, s’initier à des sports ou à des passe-temps, apprendre des techniques de relaxation et bien organiser son temps peuvent être également des façons de mieux vivre avec un TOC.

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